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Sur les traces de Duvernay-Tardif

L’athlète de canoë-kayak de vitesse Charlotte Brais.
L’athlète de canoë-kayak de vitesse Charlotte Brais Photo: Pascale Toupin

L’école ou le sport? L’athlète de Canoë-kayak de vitesse Charlotte Brais préfère ne pas choisir. Avec une moyenne générale de 90% au Collège de Montréal et des résultats impressionnants aux Championnats canadiens de 2019, elle souhaite percer dans sa discipline et étudier en médecine, dans le but de devenir chirurgienne.

La Lachinoise s’inspire du garde des Chiefs de Kansas City dans la Ligue nationale de football, Laurent Durvenay-Tardif, qui a obtenu son diplôme en médecine à l’Université McGill.

«Je trouve ça vraiment impressionnant qu’il ait réussi à faire ça, confie l’adolescente. C’est devenu mon plus gros objectif de vie de parvenir à l’imiter.»

Son entraîneur technique est persuadé qu’elle peut y arriver. «Notre sport le permet, estime-t-il. Sa future école acceptera de l’aider à concilier ses activités si elle continue à avoir de bonnes notes.»

En raison de son excellence académique et sportive, Brais a reçu une bourse de 2000$ de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec. Elle s’est particulièrement illustrée aux derniers championnats canadiens, lors desquels elle a terminé au 4e rang chez les moins de 16 ans au 200m, et au 7e rang au 1000m. «J’ai été surprise, parce que toute l’équipe avait appliqué pour la bourse en octobre, ça m’était sorti de la tête», réagit l’élève de quatrième secondaire.

L’annonce a eu un effet différent sur le directeur technique pour l’Association québécoise de canoë-kayak de vitesse, Franck Gomez. «On s’y attendait, car Charlotte est une athlète très travaillante, qui a un fort potentiel.»

Persévérance

L’athlète devra utiliser l’une de ses plus grandes qualités, la persévérance, pour traverser une épreuve inattendue: passer une saison entière sans compétition à l’échelle canadienne. En raison de la pandémie, une seule course-contre-la-montre aura lieu au cours de l’été, en septembre.

«Pour elle, une compétition québécoise, ça ne veut plus rien dire. Elle est passée à un autre niveau. Ça sera un gros défi mental de continuer à s’entraîner malgré tout», prévoit M. Gomez.

Même si elle se dit déçue de la tournure des événements, Brais assure qu’elle sera au sommet de sa forme lors de la reprise des activités. «Depuis le début de la pandémie, je m’entraîne chez moi, et je vais continuer à le faire. Mon rythme ne ralentira pas», assure-t-elle.

C’est cette même persévérance qui lui permet de performer sur les bancs d’école, estime-t-elle. «Tout ce que je fais, c’est à 100%, témoigne-t-elle. C’est important pour moi d’être fière de ce que j’accomplis.»

Dans un horizon plus court, Brais compte conserver l’argent de sa bourse afin de s’acheter une nouvelle embarcation au court des prochaines années.

Au total, ce sont 27 étudiants-athlètes qui ont reçu des bourses individuelles de la part de la FAEQ, totalisant 90 000$.

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