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Une maison unifamiliale à Dorval sème la controverse

120 ave Brockwell
La maison,qui n’est plus sur le marché, était affichée à 2,5M$. Photo: Capture d'écran

La construction d’une maison unifamiliale de style contemporain sur l’avenue Brockwell à Dorval sème la colère chez certains résidents. Une dérogation mineure autorisant la demeure à conserver son état actuel a été approuvée par le conseil municipal, le 18 janvier.

Les plans de construction ont été autorisés par le comité consultatif d’urbanisme (CCU) même si ceux-ci contenaient une erreur : une section de la maison, au-dessus du garage est plus large que la norme permise.

Cet espace devrait être minimalement à 3,9m de la bordure du lot, selon les règles. Dans le cas présent, il s’y retrouve à seulement 2,6m. «L’erreur du CCU d’avoir permis la construction de cette maison est en partie causée par la forme irrégulière du terrain ; ce n’est pas un carré ou un rectangle», explique le maire de Dorval, Edgar Rouleau.

Cette résolution permet de sauver des coûts à la Cité, poursuit-il. «Sans cette dérogation, il faudrait démolir et reconstruire parce que c’est nous qui avons fait l’erreur d’approuver les plans. Ça coûterait plusieurs dizaines de milliers de dollars», soutient-il.

Opposition

Une vingtaine de résidents se sont opposés à la décision du conseil, tout comme le conseiller du district 1 Paul Trudeau. «Je ne suis pas pour accepter une erreur de la ville. Je n’aurais pas aimé que cette maison soit construite à côté de chez nous», exprime le conseiller.

Une dizaine de résidents ont écrit directement à la Cité afin d’exprimer leur désaccord. Une pétition a été remplie par 31 signataires. Son instigatrice, demeurant près de l’avenue Brockwell, témoigne qu’elle n’a «rien contre les propriétaires, mais ne comprend pas comment les promoteurs ont pu construire une maison de cette taille dans ce secteur de Dorval.»

La résidence est particulièrement haute et possède de grandes vitres à l’arrière, ne laissant que peu de vie privée aux voisins à proximité, considèrent certains résidents opposés à la dérogation.

On y ajoute qu’approuver la dérogation mineure serait un affront envers le «caractère du quartier», faisant référence à l’aspect visuel particulier de la propriété.

«Est-ce que je me ferais construire une maison de ce style personnellement ? Non. Par contre, en dehors de l’erreur du CCU, la résidence n’enfreint aucune autre règle de code architectural ou patrimonial de la Cité», considère le maire.

Plus de 3000 des 4000 maisons unifamiliales à Dorval ont été construites dans les années 1950. Pour des raisons de sécurité, certaines de ces résidences devront, dans un futur proche, être rénovées ou être détruites pour en faire des nouvelles.

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