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Baisse généralisée des inscriptions dans les associations sportives de Lachine et Dorval

Les inscriptions au Club Gymnitours sont en forte baisse. Photo: Archives

Baisse d’inscriptions, décrochage, hausse de l’anxiété et problèmes financiers : les organisations sportives subissent de forts contrecoups du deuxième confinement, constate le Pôle sports du HEC Montréal dans une récente étude. Ces conséquences sont ressenties à l’échelle locale.

Pour survivre, le Club Gymnitours de Lachine doit contracter un prêt en plus de bénéficier de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC).

«Nous sommes beaucoup affectés dans le sens que pour survivre, nous devons offrir un service. La seule vraie façon d’aider les OBNL sportifs, c’est de leur permettre d’ouvrir», convient la directrice générale, Katrine Benoit.

Pour sa session d’automne, le centre a vu ses inscriptions chuter de 32%. Chez les gymnastes compétitifs, on note une proportion de décrochage de 30%. Ceux qui persistent vivent avec des symptômes d’anxiété grandissant, constate Mme Benoit.

«Cette anxiété est en grande partie causée par la peur de perdre des mouvements gymniques, le retour à l’entraînement, la difficulté à retrouver sa force et sa flexibilité d’avant la pandémie», explique-t-elle.

Mine basse

Une perte de motivation est palpable chez les athlètes du Club de patinage artistique Lachine (CPA). Écartés de la surface glacée, les patineurs s’entraînent comme ils le peuvent à la maison.

«On ressent certains symptômes de dépression chez nos membres, relève le président Marcello Menniti. Nos bénévoles tentent de les encourager, mais sentent qu’il n’y a plus grand-chose à faire pour les convaincre.»

C’est une baisse de la moitié de ses inscriptions que le CPA a dû encaisser cet automne. Ses 12 entraîneurs salariés ont été mis à pieds pour limiter les pertes.

«On est stable financièrement, parce qu’on a réduit toutes les dépenses possible, explique M. Menniti. En revanche, on sait qu’il sera très difficile de revenir au même nombre d’inscriptions après la pandémie. Ça sera un ouvrage de plusieurs années.»

C’est le constat du Pôle sports du HEC Montréal, qui entrevoit un recul des inscriptions de 5 à 10 ans pour les associations sportives. Parmi les 38 participants à l’enquête, 82% avouent encaisser «d’importantes baisses» de revenus.

«Plusieurs disciplines du sport organisé vivaient un momentum exceptionnel de popularité et de développement, et la pandémie est venue freiner cet élan de façon brutale», écrivent les professeurs Richard Legendre et Éric Brunelle.

Toutefois, la pratique libre d’activités physiques individuelles comme la marche, le vélo, le golf et le tennis a connu une recrudescence cet automne.

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