Difficile pour un organisme de s’installer à Dorval
L’organisme communautaire LI-BER-T aide les femmes à se libérer de la dépendance aux drogues et à l’alcool ainsi qu’à éviter la porte tournante de la criminalité. La fondatrice, Liane Berry, souhaitait installer une maison de transition à Dorval, mais a reçu peu de support de la Cité.
Mme Berry avait trouvé une maison à louer sur l’avenue Dawson à Dorval. L’objectif était d’avoir un lieu pour pouvoir accueillir les femmes dans le besoin et les aider à faire la transition vers un retour en société.
«Nous voulons accueillir ces femmes chez nous au lieu de les rediriger vers d’autres organismes. Dorval semblait être un endroit parfait pour le faire vu sa position géographique dans l’ouest de l’île», explique Mme Berry.
La fondatrice a ensuite contacté la Cité afin d’obtenir l’appui du conseil et obtenir quelques recommandations avant de déménager. Elle voulait également être transparente dans sa démarche. Dorval a refusé cette demande de consultation.
Il est important de mentionner qu’un organisme n’a pas besoin de demander la permission à la Cité afin de venir s’y installer et de louer une maison sur son territoire.
La Cité a préféré ne pas s’avancer sur le sujet a indiqué qu’elle se penchera sur la question une fois que les prochains membres du conseil de ville seront assermentés
«Ces recommandations doivent provenir de la voix du conseil plutôt que de la part de quelqu’un qui doit quitter dans quelques semaines», a expliqué le chargé aux communications de Dorval, Sébastien Gauthier.
Toutefois, la Cité a promis d’analyser ce dossier après l’assermentation du nouveau conseil, a ajouté M. Gauthier. Mme Berry n’était pas satisfaite par cette explication.
«Les membres de ce conseil sont des gens privilégiés et fermés d’esprit», a rétorqué la fondatrice.
Un problème de dépendance, comme faire de la haute pression, ne peut pas se régler avec une formule magique. Ça requiert tout un changement de style de vie. C’est plus que seulement la période de désintoxication.
Liane Berry, fondatrice de LI-BER-T
Un effort continu
Se sortir du cercle vicieux de la dépendance et de la criminalité requiert des efforts constants afin de conserver un mode de vie sain. Le traitement contre la dépendance est aussi important que l’après-traitement, exprime Mme Berry. Les échanges qu’elle a eus avec la Cité ne semblent pas démontrer cette compréhension, selon la fondatrice.
«Ils ne comprennent pas notre situation. Ils entendent seulement la partie sur la dépendance, mais le travail vers la sobriété ne s’arrête pas là», exprime Mme Berry.
La fondatrice se dit déçue de ne pas avoir eu plus de de soutien de Dorval. De plus, elle croit que la communauté qui s’est construite autour de LI-BER-T pourrait servir d’exemple aux résidents de la Cité qui tentent eux aussi de se sortir d’un problème de consommation.
La démarche de Mme Berry a tout de même obtenu l’appui du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, lequel a été exprimé dans une lettre.
Mme Berry continue ses recherches pour trouver une maison de transition dans le secteur de l’ouest de l’île, alors qu’elle n’a pas eu de réponse du propriétaire de la maison sur l’avenue Dawson.