Un premier avion tunisien atterrit à Montréal
Une page d’histoire a été écrite le 16 juin lorsque le premier avion de Tunisair a posé ses roues sur le tarmac de l’aéroport Dorval-Trudeau. C’était la traversée transatlantique inaugurale du transporteur qui instaurait, par la même occasion, sa ligne Tunis-Montréal.
« C’est la toute première fois en 68 ans d’existence que la compagnie dessert l’Amérique, toutes nos autres connexions ne dépassaient pas quatre heures de vol », a expliqué la présidente directrice générale de Tunisair, Sarra Rejeb.
Le Airbus 330-200, acheté l’an passé en prévision de cette expansion, avait à son bord 240 passagers, dont des ambassadeurs, délégués et de multiples journalistes ouest-africains. Ceux-ci en ont profité pour explorer sous différents angles la vie de leurs 28 500 compères tunisiens établis à Montréal.
La métropole a été sélectionnée afin d’établir un lien direct avec la communauté tunisienne et parce que les deux pays partagent une culture francophone.
« Cela permettra aux familles des 1 800 jeunes qui viennent étudier ici chaque année de se réunir plus souvent, ainsi qu’aux gens d’affaires de développer de nouvelles opportunités », continue la PDG.
Autres destinations
D’autres lignes ont été étudiées afin de rentabiliser «Tunis» et «Sidi Bou Saïd», les deux avions de Tunisair qui effectueront le voyage de neuf heures entre l’Afrique et le Canada deux fois par semaine, les mercredis et samedis.
Les appareils, qui peuvent accommoder jusqu’à 264 passagers, dont 22 en classes affaires, pourraient être appelés à transiter aussi par Beyrouth, la capitale du Liban, d’ici quelques mois. Le transporteur travaille à obtenir les droits pour effectuer de liaisons depuis un aéroport étranger.
« Nous avons déjà une ligne Tunis-Beyrouth, il serait logique d’effectuer ce triangle qui relierait trois pays de la Francophonie, d’autant plus qu’aucune ligne directe n’existe entre Montréal et la capitale libanaise, malgré l’importance de cette communauté ici », ajoute Mme Rejeb.
La flotte de Tunisair compte 30 avions qui connectent plusieurs villes, dont Dakar, Abidjan et Ouagadougou. La compagnie dessert aussi des villes du Moyen-Orient et d’Europe. De nouvelles routes seront ouvertes sous peu, majoritairement au Congo.