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Visite de l’unité de traitement des odeurs à LaSalle

Photo: Isabelle Bergeron photographe

Entrée en fonction le 17 août, l’unité de traitement des odeurs devrait enfin venir à bout des effluves malodorants provoqués par l’égout collecteur dans le quartier Centre, à LaSalle. L’air suit un chemin bien particulier dans la bâtisse du boulevard LaSalle, que TC Media a pu visiter.

Alors que les odeurs subsistent depuis plus de 15 ans à LaSalle, la construction de cette unité avait été stoppée en 2012, à la suite d’un incident. Les travaux avaient finalement repris l’année dernière. Cette mise à niveau a coûté 2,75 M$.

L’objectif est de maintenir un tronçon du réseau d’égout en pression négative afin de minimiser le contact des citoyens avec les fameuses odeurs.

«L’air nauséabond est aspiré et traité sur près de 2 km entre l’avenue Lafleur et la 75e Avenue», lance Amine Hamdache, stagiaire en ingénierie auprès de la Ville de Montréal.

Huit rideaux en caoutchouc, lestés, ont été placés dans les égouts pour créer une délimitation.

Traitement
La grande bâtisse blanche aux toits de tuiles est constituée d’un labyrinthe de tuyaux et de machines qui ont tous un rôle bien précis.

Tout y fonctionne de manière automatique à l’aide d’un tableau de contrôle électronique préprogrammé, sans qu’un humain n’ait à y mettre les pieds quotidiennement.

L’air est d’abord prétraité par injection d’air frais irradié aux UV. «Ensuite, il est aspiré dans trois épurateurs au charbon actif qui l’assainissent par un processus d’absorption des particules d’odeur en suspension», ajoute M. Hamdache, désignant ce qui ressemble à trois grosses boîtes en métal.

Il continue son chemin en se faufilant dans un module contenant cinq lampes UV dont le rayonnement provoque une réaction photochimique qui détruit les bactéries.

«L’air repose alors dans une chambre de contact située sous nos pieds, pour éventuellement se diriger vers un dernier caisson UV pour le traitement de finition», dit-il.

À la fin de son parcours, il s’enfuit dans trois ventilateurs industriels silencieux, d’imposants tubes noirs qui se rejoignent pour évacuer l’air vers la vie extérieure par une seule et même cheminée. «À ce moment, ce sont 99% des odeurs qui ont été anéanties», conclut le jeune homme.

Usine écologique
Des panneaux solaires ont été installés sur le toit de l’unité de traitement, permettant de fournir une partie de l’électricité consommée par les appareils.

«On un système de récupération des eaux pluviales, utilisées pour les toilettes installées dans l’usine ainsi que pour le lavage des machines», fait-savoir M. Hamdache.

Le bâtiment est également chauffé grâce à la géothermie, une énergie propre et renouvelable issue du sous-sol terrestre qui permet de réduire les coûts de chauffage.

«L’usine fonctionne de mai à novembre, car, quand les températures baissent, on ne sent plus les odeurs», dit M. Hamdache. L’unité est donc présentement fermée jusqu’au retour du beau temps.

 

8500
Le système d’extraction des odeurs permet de traiter près de 8500 litres d’air à la seconde à pleine capacité, ce qui correspond à l’air respiré par toute la population laSalloise chaque seconde.

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