Des idées de grandeur pour le basketball au cégep André-Laurendeau
Trois ans après avoir pris la barre de l’équipe masculine de basketball du cégep André-Laurendeau, Viorel Mocanu peut dire que son projet va bon train. L’équipe de celui qui a immigré à Montréal en 2015 est invaincue depuis le début de la saison. Si l’objectif à court terme est de remporter le championnat de sa division, cet ancien basketteur international roumain aspire aussi à amener le programme du cégep laSallois vers les plus hauts sommets.
Malin aurait été celui ou celle qui aurait prédit que Viorel Mocanu se retrouverait un jour dans le Grand Sud-Ouest de Montréal. Après une carrière de 20 ans comme basketteur en Roumanie, dont 15 comme membre de l’équipe nationale, il aurait été normal que l’avenir de l’entraîneur du Boomerang s’écrive dans son pays de naissance.
«D’anciens coéquipiers m’ont parlé des belles perspectives d’avenir au Canada. Il y a d’ailleurs plusieurs anciens basketteurs professionnels roumains ici», explique l’imposant gaillard de 6 pieds et 8 pouces dans un assez bon français.
Alors que sa reconversion professionnelle pour devenir entraîneur aurait été similaire d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, la décision d’immigrer impliquait des considérations familiales. «Nous pensions que mon fils aurait de meilleures opportunités de carrière s’il venait faire ses études au Canada», souligne-t-il.
En 2015, la famille débarque donc à Montréal afin de commencer un nouveau chapitre de sa vie.
Développer une attitude professionnelle
Durant ses trois premières années, il entraîne, parfois bénévolement, différentes équipes d’écoles secondaires. En 2018, il accepte de prendre la barre de l’équipe d’André-Laurendeau, qui n’avait qu’une seule année d’expérience. «J’aimais le défi de devoir construire une équipe», explique-t-il simplement.
De seulement deux entraînements par semaine à sa première saison, M. Mocanu décide de faire passer à quatre le nombre de pratiques hebdomadaires, en plus d’y ajouter des séances de conditionnement physique et de musculation.
L’entraîneur-chef trouve que c’est surtout l’attitude, et non le talent, des joueurs qui faisaient défaut au début de l’aventure. «À ma première saison, j’ai commencé avec 17 gars et j’ai fini avec 6.»
Maintenant qu’il recrute lui-même ses joueurs, il est plus facile de leur inculquer sa méthode de travail. «Je trouve des jeunes avec beaucoup de talent, mais qui n’ont pas eu la chance de se développer adéquatement», estime-t-il.
En les prenant sous son aile, l’ancien basketteur international roumain espère leur transmettre une éthique de travail digne des professionnels.
Je veux qu’ils se développent dans les meilleures conditions possible afin qu’ils aient plus de chances de jouer professionnellement, comme j’ai pu moi-même le faire.
Viorel Mocanu, entraîneur-chef du Boomerang
Florion-Victor Buhendwa Chalazire est l’un des joueurs en qui M. Mocanu fonde beaucoup d’espoir. Le jeune homme est présentement en discussion avec une équipe universitaire québécoise au sujet d’un recrutement.
«C’est un bon coach qui est à l’écoute de ses joueurs. Il sait que j’aimerais devenir professionnel et il me pousse en ce sens», explique celui qui pourrait devenir le premier basketteur du Boomerang à être recruté par une université.
Voir grand
Si l’objectif immédiat est évidemment de remporter le championnat, le roumain espère que son équipe soit bientôt promue en section A de la division 2 de basketball collégial. «Après, l’objectif est la division 1, mais nous devons remplir certains critères techniques et d’infrastructures que nous n’avons pas encore, note l’entraîneur. Par contre, ça reste possible à moyen long terme.»
Encouragé par le chemin parcouru et par la forme actuelle de l’équipe, on ne peut reprocher à Viorel Mocanu de voir grand.