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Briser l’isolement des familles avec un nouveau-né

Fondation de la Visite
Jessica Arsenault-Leduc, mère-visiteuse de la Fondation de la Visite à LaSalle Photo: Félix Hurtubise, Métro

«Le plus grand objectif de notre organisme, c’est de briser l’isolement», s’exclame fièrement  Jessica Arsenault-Leduc, première mère-visiteuse de LaSalle. Les familles de l’arrondissement ont maintenant accès au service de visites à domicile offert par la Fondation de la Visite pour les soutenir lors de l’arrivée d’un nouveau-né.

«À la Fondation, nous accompagnons les familles avec un nouveau-né afin de les encourager dans leur rôle parental et pour bâtir de bonnes relations avec leur enfant», explique Arnaud Payet, coordonnateur au développement et au financement de la Fondation de la Visite.

L’organisme, qui œuvre sur le territoire montréalais depuis 1988, a comme mission de prévenir les abus et la négligence envers les enfants en offrant une aide de «pairs à pairs» à des familles plus vulnérables.

Pour ce faire, les parents-visiteurs agissent comme aidants en passant trois heures chaque semaine dans le domicile de la famille. Les parents peuvent à ce moment prendre du temps pour se reposer ou pour vaquer à d’autres occupations. Les membres de l’organisme assistent aussi les parents dans leurs démarches vers des services professionnels ou des ressources communautaires du quartier. Un tel accompagnement se fait sur une période de six mois.

Une approche humaine et complémentaire

Avec ses deux mères-visiteuses embauchées sur le territoire de LaSalle, la Fondation de la Visite estime qu’elle pourra accompagner environ 25 familles. Arnaud Payet tient toutefois à préciser que ces intervenantes ne sont pas des travailleuses sociales. Les parents-visiteurs suivent une formation intensive de 11 jours, puis prennent part à des séances de ressourcement une fois par mois avec des partenaires de la Fondation, comme le CIUSSS ou la DPJ.

La force de notre organisme, c’est que l’accompagnement se fait par des personnes non professionnelles. Notre service est complémentaire aux organisations gouvernementales, car ça nous permet de rejoindre des personnes qui auraient peur de contacter des ressources plus officielles.

Arnaud Payet, coordonnateur au développement et au financement de la Fondation de la Visite

Les parents-visiteurs sont choisis davantage en fonction de leur bagage de vie qu’en fonction de leurs diplômes, souligne M. Payet. «On valorise les parents qui seront capables de construire une relation humaine avec la famille aidée. Il n’est pas rare qu’il y ait des liens d’amitié qui se forment entre les mères-visiteuses et ces familles.»

C’est justement cette approche qui a convaincu Jessica Arsenault-Leduc de devenir l’une des deux premières mères-visiteuses de l’arrondissement. «On accompagne les familles sans faire les choses pour elles, mais avec elles. Les parents peuvent ainsi cheminer et acquérir ce qu’il faut pour être en confiance et à l’aise face à leur rôle de parents ou face aux défis qu’ils ont», explique celle qui réside à LaSalle depuis une dizaine d’années.

«Quand j’ai eu mon fils, je me sentais seule, poursuit-elle. Mes amis et ma famille sont loin, et mon conjoint travaille à l’extérieur sur de longues périodes. J’aurais adoré avoir une mère-visiteuse qui vient jaser avec moi, pour faire une sortie, m’aider ou me rassurer.»

Des trousses de naissance

L’organisme offre également des trousses de naissance pour les femmes enceintes en situation vulnérable. Sur le territoire laSallois, ce sont environ 50 femmes qui bénéficieront d’une telle trousse.

«Il s’agit d’un kit de départ pour le nouveau-né, avec des vêtements neufs confectionnés par les Petites-Mains et l’Atelier Éclipse, qui sont des organismes de réinsertion sociale et professionnelle, décrit M. Payet. Il y a aussi des tricots confectionnés par des mamies tricoteuses, et selon les dons qu’on reçoit, on ajoute des couches.»

Pour profiter de ce service, ces femmes doivent être recommandées par une ressource communautaire du quartier.


Note : Une version précédente de l’article ne contenait pas la photo de l’intervenante, Jessica Arsenault-Leduc. Un passage de l’article parlait également d’aidant-naturel, alors qu’on aurait dû y lire «aidant». Nos excuses.

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