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L’univers bienveillant de Marianne Dubuc au Centre Henri-Lemieux

Marianne Dubuc
Marianne Dubuc Photo: Mathieu Lavoie, Gracieuseté Marianne Dubuc

L’univers bienveillant de l’autrice et illustratrice jeunesse Marianne Dubuc est à l’honneur à la galerie Les Trois C du Centre culturel et communautaire Henri-Lemieux jusqu’au 6 mars.

L’exposition Les bons amis, nommée d’après le classique qui continue d’inspirer l’écrivaine, plonge dans l’imaginaire animalier de l’autrice. Elle jette aussi un regard sur la méthode créative de l’artiste, qui va l’idéation du récit et des personnages jusqu’à la réalisation des esquisses et aux choix des différents coloris.

«L’exposition a été conçue pour les familles et pour les ateliers d’écriture au primaire, afin d’encourager les jeunes à raconter des histoires. Mon processus d’écriture rejoint celui qui est enseigné aux enfants de maternelle à la 4e année», explique celle qui a remporté à deux reprises le Prix du Gouverneur général pour ses œuvres.

Si les ateliers de médiation pour enfants sont actuellement suspendus en raison des mesures sanitaires en vigueur, il est toujours possible pour les familles de visiter gratuitement la courte exposition. Pour garder le tout dynamique, une projection de l’histoire L’ombre de Petit Guépard est narrée par l’écrivaine.

De nature et d’animaux

La nature est omniprésente dans l’œuvre de Marianne Dubuc. La majorité des personnages qui composent ses récits sont des animaux anthropomorphiques, c’est-à-dire qu’ils présentent des comportements normalement réservés aux humains. Pourquoi?

«Je préfère dessiner des animaux, répond simplement la principale intéressée en entrevue. J’ai grandi dans les années 1980 avec tous ses dessins animés, alors mon imaginaire est peuplé de bêtes anthropomorphiques.»

L’exposition Les bons amis, au Centre culturel et communautaire Henri-Lemieux, à LaSalle / Félix Hurtubise, Métro

Au fil du temps, Mme Dubuc a aussi observé que cet élément offrait une plus grande inclusivité. «Avoir un lion ou un chat comme personnage principal facilite l’identification du lecteur au récit. Ça enlève la barrière du sexe du protagoniste pour les enfants, par exemple», illustre l’autrice.

Naturellement, comme les personnages sont des animaux, une bonne partie des aventures ont lieu en forêt. «J’ai grandi en ville. Mon seul contact avec la nature était chez ma grand-mère, à Mont-Saint-Hilaire, où j’ai de très bons souvenirs. Le fait que je n’y ai pas eu si souvent accès explique peut-être pourquoi j’y vois un décor romantique», fait-elle valoir.

La bienveillance comme crédo

La bienveillance normalement associée aux petites bêtes de la forêt est maître dans l’œuvre de Marianne Dubuc. L’artiste indique que la solitude et l’amitié sont aussi bien présentes dans ses livres. «Quand on en a une, on manque l’autre, philosophe-t-elle. Je suis une enfant unique, alors l’amitié a été très importante dans ma vie, même si j’apprécie une certaine solitude.»

Les souvenirs infusent donc ses récits, même si l’autrice révèle qu’il ne s’agit pas d’une démarche contrôlée. «Je pratique beaucoup l’écriture automatique, alors les souvenirs vont ressortir naturellement dans mon processus d’écriture.»

Une exposition gratuite qui vaut le détour pour découvrir, si ce n’est déjà fait, le riche univers de Marianne Dubuc ainsi que pour encourager ses enfants à coucher sur papier leur imaginaire débordant.

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