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Seulement 30% des enfants sont vaccinés à Lasalle

vaccination enfant
Photo: Josie Desmarais, Métro Média

Alors que Québec met en place un plan de retrait du masque, l’arrondissement de LaSalle affiche toujours un retard significatif dans la vaccination des enfants. Sur son territoire, 30,1% des enfants âgés de 5 à 11 ans sont adéquatement vaccinés, selon les données de la santé publique de Montréal en date du 21 février.

À l’échelle montréalaise, seuls les arrondissements de Saint-Léonard (20,8%), de Montréal-Nord (26,4%) et de Ville-Marie (27,1%) offrent un taux de vaccination plus bas. Sur l’île, c’est 37,2 % des enfants qui ont été inoculés contre la COVID-19. Sans surprise, l’arrondissement traîne aussi de la patte pour ce qui est des enfants ayant reçu au moins une dose avec 49,2%, contre 56,3% pour la métropole.

Selon le CIUSSS de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal, le bas taux de vaccination des enfants laSallois suit la tendance générale sur l’île. «Comme l’a expliqué le ministre de la Santé dans les derniers jours, il y a une forte proportion de jeunes qui ont contracté la COVID-19 depuis le début de la vague Omicron», souligne la directrice adjointe à la responsabilité populationnelle et aux partenariats du CIUSSS, Marie-Florente Démosthène, en entrevue.

Selon la directrice, c’est ce qui explique que les parents ressentent ainsi moins l’urgence de faire vacciner leur enfant, ajoutant que le déploiement de la deuxième dose dans les écoles n’a pas donné d’aussi bons résultats qu’avant les Fêtes. Notons aussi que la Santé publique recommande d’attendre trois mois après une infection à la COVID-19 avant de recevoir une nouvelle dose.

Plus de 1M de Montréalais infectés

En conférence de presse mercredi, le directeur par intérim de la Santé publique du Québec, Luc Boileau, estimait que plus d’un million de Montréalais, soit plus de 50% de la population, avaient contracté l’infection durant cette période.

Mme Démosthène pense que cette proportion pourrait être encore plus importante à LaSalle, qui comporte des secteurs avec des logements populeux et plus vulnérable à la contamination. «C’est sur que c’est plus difficile de s’isoler quand on vit à plusieurs dans un 4 et demi, que quand on est dans une maison ou un bungalow», illustre-t-elle.

Avec la levée de l’obligation de porter un masque en classe à partir du 7 mars, cette grande proportion de contamination servira-t-elle de bouclier contre de futures éclosions dans les écoles ?

«C’est difficile à dire, on ne peut pas prévoir l’avenir, se désole la fonctionnaire. Depuis le début de la pandémie, on essaie de s’ajuster en fonction de la situation et c’est ce qu’on va continuer de faire.»

Des parents mitigés

Face à la décision de Québec d’abandonner le masque, les parents laSallois ont des réactions mitigées. Danick Boudreault estime que les enfants en ont assez donné et qu’il est temps de passer à autre chose.

Je ne suis pas inquiet parce que ça va se faire graduellement. Ils peuvent enlever le masque dans la classe quand ils sont assis, mais ils doivent le porter dans leurs déplacements et dans les aires communes donc pour moi ça a du sens et les risques sont limités.

Danick Boudreault, parent laSallois

D’autres pensent que le gouvernement laisse tomber le masque trop rapidement. «Dans la classe de français de ma fille, la ventilation se fait en ouvrant les fenêtres alors qu’on est au beau milieu de l’hiver, s’inquiète Jessica Bickford. Je me sentirais plus à l’aise si le gouvernement apportait les mesures nécessaires pour améliorer la ventilation dans les classes d’abord.»

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