Profs de cégep: ajustement salarial de 5%
Les 325 enseignants du cégep André-Laurendeau se réjouissent d’obtenir enfin la reconnaissance de leur appartenance à l’enseignement supérieure, ce qui leur vaudra une hausse salariale de 5%, mais croient qu’il s’agit d’une tactique gouvernementale dans un contexte de négociations.
«C’est excellent pour nos membres, mais ça n’aurait pas dû être fait pendant le renouvellement d’une convention collective. On attend que le Conseil du trésor bouge du côté du Front commun et à ce chapitre, ils n’ont rien fait encore», affirme la présidente du Syndicat de l’enseignement du cégep André-Laurendeau, Yolande Pieyns.
Lors du débat sur l’équité salariale, en 2005, Québec a voulu ajuster les salaires des groupes à prédominance féminine. «Parce que nous étions un groupe mixte, nous n’avons jamais été classés. Nous étions à la remorque des enseignants du primaire et du secondaire», explique la présidente du syndicat du cégep de LaSalle.
Québec a finalement accepté de hausser la classification des enseignants de cégep au rangement 23, ce qui leur permettra de toucher une hausse équivalente à l’écart qui existe entre les rangements 22 et 23, soit 5%.
«C’est une classification qui aurait dû être faite depuis longtemps. Le salaire est important, mais c’est surtout la reconnaissance de l’appartenance à l’enseignement supérieur qui importe pour nous», soutient Mme Pieyns.
Elle précise qu’en ce qui concerne les négociations avec le Front commun, les offres patronales demeurent les mêmes, à 0% pour les deux premières années et à 1% pour les trois années suivantes, en plus du report de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans.
Le mercredi 9 décembre, les enseignants d’André-Laurendeau se joindront à une grande manifestation du Front commun au centre-ville de Montréal.
Cette nouvelle classification des 20 000 enseignants de cégep est survenue à la table sectorielle entre Québec et l’Alliance des professeurs de cégep.