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Thouvenot-Hébert et Maranda dominent le soccer universitaire

Pires José António - TC Media
Elles dominent le soccer québécois universitaire. Elles sont parmi les meilleures au pays, Éva Thouvenot-Hébert et Véronique Maranda font la pluie et le beau temps avec les Carabins de l’Université de Montréal.

À leur dernière année universitaire et probablement en compétition, les deux acolytes s’en donnent à cœur joie. Ça se voit sur le jeu, mais également hors du terrain.

L’équipe de soccer féminin des Carabins occupe le premier rang du top 10 de Sport interuniversitaire canadien (SIC) après deux autres victoires la fin de semaine dernière. Invaincue cette saison, la formation détient une fiche de 11-0-1. Ce succès, on le doit beaucoup aux deux athlètes du Plateau-Mont-Royal.

Thouvenot-Hébert domine les buteuses au Canada avec 17 filets. Cet automne, elle a été nommée deux fois athlète de la semaine au Québec. L’étudiante au HEC, en administration, a inscrit son nom sur la feuille de pointage à tous les matchs jusqu’ici. De plus, elle est la deuxième meilleure passeuse de la ligue, derrière Maranda, avec six passes décisives.

Pour sa part, Maranda, diplômée du HEC et présentement étudiante libre, effectue un retour au jeu après une année d’absence. La milieu de terrain et ancienne capitaine de l’équipe nationale junior joue sa cinquième saison universitaire, elle qui a qui a évolué un an avec l’Université du Tennessee, aux États-Unis. L’athlète de 25 ans compte jusqu’à maintenant 4 buts et 11 passes.

La connivence entre Thouvenot-Hébert et Maranda s’est installée rapidement. « Nous formons une bonne combinaison. Je n’ai pas son talent en attaque, ni sa finition. Je prépare ses buts », envoie Maranda en lançant un regard complice à sa coéquipière. Véro est précise. Elle a une très bonne technique, ajoute Thouvenot-Hébert, encore là, sous une pluie de rires. On peut se mettre n’importe où et le ballon va arriver directement à notre pied. »

Ancienne violoniste

Maranda pratique le soccer depuis l’âge de 5 ans. Son frère l’aurait influencé. « J’ai essayé d’autres sports, mais ça n’a pas fait long feu. Je pense que je suis restée huit minutes à mon cours de natation avant de me mettre à crier », raconte l’ancienne porte-couleurs des Comètes de Laval et du Fury d’Ottawa, dans la ligue féminine semi-pro.

De son côté, Thouvenot-Hébert, 23 ans, ne se dirigeait pas vers une carrière de soccer, elle pratiquait le violon. Ce n’est qu’à l’âge de 12 ans que tout a basculé. « Mon grand-père, un Français, m’a acheté mon premier équipement sportif. Il s’agissait d’un équipement bas de gamme de gardien de but de soccer. C’est à partir de là que j’ai pris goût au sport et délaissé le violon, au grand plaisir de mon père, mais au grand désarroi de ma mère », se rappelle celle qui a aussi endossé les couleurs des Comètes de Laval.

Pas de carrière professionnelle

Confortables dans leurs crampons avec les Carabins, les deux filles ont fait un choix de carrière qu’elles jugent sain. L’idée de se tourner vers une carrière professionnelle de soccer leur a effleuré l’esprit, mais le mode de vie que cela exige leur a vite fait changer d’idée. « Je voulais me rendre le plus loin dans la classe élite, mais sans viser une place avec l’équipe nationale. J’ai pensé à ça plus jeune, mais le parcours d’un athlète de ce niveau est bien différent de celui que je veux. Je ne saurai jamais si j’avais eu le potentiel de me rendre jusqu’à là, mais je n’ai pas de regret », explique Thouvenot-Hébert.

« J’y pense des fois à tenter un retour avec l’équipe canadienne, mais c’est dur de retrouver cette passion. Ce sont les Carabins qui m’ont redonné le goût de rejouer au soccer. Devenir un athlète à temps plein impose un rythme de vie bien différent », renchérit Maranda.

Avec encore deux matchs à jouer en saison régulière, Thouvenot-Hébert et Maranda comptent aider les Bleus à devenir la première équipe sportive de l’Université de Montréal depuis plus de 30 ans à remporter le championnat canadien. « Nous avons un bon mélange d’expérience et de jeunes joueuses. Les filles s’adaptent facilement au système de jeu de notre entraîneur (Kevin McConnell). De plus, plusieurs en sont à leur dernière année. Tout est là pour aller jusqu’au bout » terminent les deux filles.

Les Carabins seront en action au CEPSUM ce vendredi face à McGill, à 18 h 30 et joueront à Sherbrooke, dimanche.

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