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Un agent pour lutter contre l’insalubrité des logements dans MHM

La hausse d’appels au sujet des problèmes de vermine et de salubrité dans l’est de Montréal serait reliée la crise du logement, selon Infologis. Photo: Archives Métro

Afin de mieux lutter contre l’insalubrité dans les logements, l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve s’est récemment doté d’un agent de liaison en intervention sociale.

L’agent de liaison en intervention sociale (ALIS) permet de soutenir le travail des inspecteurs et de mieux gérer le «facteur humain» lors de leurs interventions auprès des locataires.

«J’agis pour dénouer des situations complexes en lien avec l’humain lorsqu’il y a des problèmes de mauvaise collaboration, d’incompréhension et de santé mentale», explique Francis Assonfack Zangue, nouvel agent de liaison de l’arrondissement de MHM.

Celui qui a aussi travaillé dans Côte-des-Neiges peut faire le lien entre les organismes et les personnes vulnérables. Il peut également accompagner les occupants pour préparer leur logement à l’extermination, ou intervenir lorsqu’il y a des problèmes de malpropreté ou d’encombrement.

Une nomination saluée

L’organisme de défense des droits des locataires Infologis de l’est de l’île de Montréal voit l’arrivée d’un agent de liaison comme «une grande victoire».

«On revendique cette embauche depuis quelques années, et on est extrêmement optimiste de voir que le maire Pierre Lessard-Blais prend des mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des locataires», affirme le responsable des services juridiques aux locataires d’Infologis, Jean-Christophe Bureau. Il ajoute que les agents de liaison ont fait leurs preuves à la ville-centre et dans d’autres arrondissements.

Par le passé, Infologis a été plutôt critique de l’administration de Pierre Lessard-Blais, « mais, on voit qu’il y a de réels efforts pour améliorer les conditions de logement», admet Jean-Christophe Bureau.

Simplifier les plaintes

En revanche, ce dernier considère que cette mesure ne réglera pas tous les problèmes de salubrité. Il souhaite que d’autres outils soient mis en place afin de simplifier les démarches pour porter plainte.

«En général, les locataires sont obligés d’envoyer une mise en demeure aux propriétaires. On trouve que ce n’est vraiment pas pertinent, que ça ajoute des délais et que c’est une embûche pour beaucoup d’entre eux», soutient-il.

Pour le chef de division des permis et inspections, Sadek Lazzouzi, ce processus permet de responsabiliser le citoyen. Selon lui, plusieurs propriétaires contactés par les inspecteurs affirment ne pas avoir été alertés par leur locataire au sujet des problèmes.

«Dans les cas non urgents, on demande aux citoyens de communiquer d’abord avec le propriétaire, de lui faire part avec une mise en demeure des situations qu’il faudra régler.»

Si la situation est urgente et touche à la santé et à la sécurité du public, l’étape de la mise en demeure n’est pas nécessaire et le citoyen peut demander directement à l’arrondissement d’intervenir, précise Sadek Lazzouzi.

Selon les chiffres d’Infologis, le nombre d’appels en lien avec les réparations et la salubrité est à la hausse dans l’est de Montréal, passant de 258 en 2018 à plus de 300 dans les années suivantes. Même constat pour les problèmes de vermine, passant de 57 appels en 2018 à plus de 100 en 2020.

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