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Des plantes étranges exposées au Jardin botanique

Depuis jeudi, le Jardin botanique convie la population à la Grande Serre pour découvrir des plantes géantes, carnivores, voire insolites. Baptisée le Jardin de l’étrange, cette exposition temporaire accessible jusqu’au 24 avril, est construite comme un laboratoire à l’allure steampunk, autrement dit qui rappelle l’âge de la vapeur.

Les plus vieux comme les plus jeunes peuvent y découvrir des curiosités, participer aux recherches, comparer leurs hypothèses avec celles des experts du Jardin botanique et même créer une plante de toutes pièces.

Métro a visité les lieux lors de la journée d’ouverture avec la coordinatrice d’activités en loisirs scientifiques du Jardin botanique, Julie Corbeil Walsh.

Dès l’arrivée sur place, une carte d’accès est remise aux visiteurs permettant à ceux-ci d’activer différents jeux-questionnaires au cours de leur exploration et d’interagir avec les installations de l’exposition, suscitant la majorité de leurs sens, dont l’odorat.

Si les plantes carnivores risquent de fasciner plusieurs visiteurs, grands comme petits, Julie Corbeil Walsh avoue son penchant pour les plantes géantes se trouvant à l’entrée de l’exposition.

«Les alocasias qu’on voit, les plantes à feuille géantes sont incroyables et magnifiques. Même chose pour les monsteras. Elles sont assez spectaculaires, car ce sont des plantes qu’on va retrouver dans nos maisons, mais ici, elles sont déployées à leurs plus grands potentiels et sont vraiment énormes, parce qu’elles ont les meilleures conditions.»

Les népenthès, l’une des plantes carnivores que les visiteurs pourront découvrir dans le Jardin de l’étrange. Photo: Jason Paré, Métro Média

Des super plantes

L’objectif de l’exposition est de mettre en valeur des plantes qui peuvent paraître aux premiers abords passives, mais qui proposent souvent des aspects «inusités», voire qui possèdent des «super pouvoirs».

«Pour le Jardin de l’étrange, nous sommes allés chercher des plantes qui ont des structures, des formes, des apparences étranges, particulières, différentes», explique Julie Corbeil Walsh, ajoutant que ces caractéristiques ont souvent une fonction utile pour la plante.

Lors de la visite du 24 février, plusieurs visiteurs étaient présents.

«On avait de petites inquiétudes à cause des conditions sanitaires, mais finalement, on est incroyablement satisfait de voir que les gens répondent à l’appel», se réjouit Julie Corbeil Walsh.

Julie Corbeil Walsh tenant une plante caillou. Photo: Jason Paré, Métro Média

La coordonnatrice d’activités en loisirs scientifiques précise que les plantes vont évoluer au cours des deux mois de l’exposition et que les gens pourront suivre cette évolution sur le site du Jardin botanique.

«On travaille avec du vivant, donc les plantes ont des fleuraisons qui changent. Sur le site Internet, certains de mes collègues partageront les fleuraisons intéressantes à observer chaque semaine.»

Une bonne raison pour revenir plus d’une fois visiter les lieux, selon Julie Corbeil Walsh.

Le Kalanchoe laetivirens porte des petits bébés de plantes tout le long de ses feuilles. Photo: Jason Paré, Métro Média

Plus de 200 espèces de plantes font d’ailleurs partie de cette exposition et des activités spéciales sont organisées pour les groupes scolaires.

Les six groupes de plantes étranges peuplant la serre-laboratoire 

  • Les géantes qui s’épanouissent en grand dans les milieux chauds et humides.
  • Les énigmatiques aux formes étranges servant à la fois leurs chances de survie et un certain sens de la fantaisie.
  • Les animales aux motifs évoquant des animaux bien connus.
  • Les succulentes aux formes charnues et gorgées d’eau bien utiles là où l’eau se fait rare.
  • Les carnivores qui capturent leurs proies afin de survivre dans des milieux très pauvres en nutriments.
  • Les flamboyantes possédant des parfums, des formes et des couleurs qui séduisent les pollinisateurs, assurant ainsi leur survie.

Le steampunk est un mouvement culturel qui mêle l’esthétique et la technologie du 19e siècle à des éléments de science-fiction. On peut évidemment penser aux romans de Jules Verne ou H. G. Wells, mais aussi à des œuvres récentes telles que la série télévisée Wild Wild West – adaptée au cinéma en 1999 – ou encore à la bande dessinée The League of Extraordinary Gentlemen transposée sur le grand écran en 2003.

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