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La défense de l’éducation publique

Cela fait plus de 20 ans au Québec qu’on impose que ceux qui oeuvrent en éducation préscolaire, primaire et secondaire, ainsi que les familles s’accommodent d’une crise dans les écoles. Ces accommodements sont considérés comme raisonnables par les partis de l’establishment, qu’ils se positionnent pour la prospérité ou pour l’austérité, leur position de base étant que l’orientation générale de l’économie au Québec est intouchable.

Mais pourquoi s’accommoderait-on des coupures dans les commissions scolaires, de leur abolition, de la diminution des fonctionnaires du ministère, pour résoudre la question du financement des écoles publiques ? C’est ce qu’ont fait le PQ et PLQ (et que prône la CAQ) lors de leur gouvernance, avec comme conséquences une intensification des problèmes et une augmentation de la charge de travail des intervenants.

Les enseignants, eux qui sont les premiers intervenants auprès des élèves, ont identifié les besoins qui doivent être répondus : diminution du ratio élèves/enseignants, augmentation des ressources humaines spécialisées comme des orthopédagogues, orthophonistes, psychoéducateurs et plus de temps de présence à école des intervenants en centre de santé et de services sociaux (CSSS), comme des travailleurs sociaux et des infirmières, création de classes spécialisées pour les élèves avec des besoins spéciaux (trouble envahissant du développement, trouble grave du comportement, grande difficulté d’apprentissage, etc.).

Ces investissements massifs qui doivent être faits dans les écoles doivent être financés par une partie de la richesse sociale créée par les travailleurs du Québec. Cette richesse sociale doit être entre les mains d’une autorité publique qui a la responsabilité de s’assurer que ces ressources soient présentes en faisant les arrangements économiques nécessaires. Une telle chose ne peut se faire qu’avec des forces politiques qui mettent fin à la politique de payer les riches. À ceux qui disent qu’il faut mieux distribuer la richesse, il faut répondre qu’on ne peut distribuer ce sur quoi on n’a pas de contrôle !

De plus, ces élections se déroulent aussi dans le contexte des négociations des travailleurs du secteur public, dont le contrat se termine en 2015. On se rappelle que le PLQ sous Charest, avait imposé une loi spéciale en 2005 pour dicter un contrat de travail dans ce secteur et a en brandi la menace en 2010. Le PQ, qui a déjà utilisé la loi spéciale contre les travailleurs du secteur public dans les années 80 et la Loi 72 en 1999 contre les infirmières (sous Pauline Marois, à l’époque ministre de la Santé), a maintenant Pierre-Karl Péladeau comme champion antitravailleur.

Alors que les efforts se poursuivent pour que le droit public supplante les intérêts monopolistes privés, aucun mandat majoritaire ne devrait être donné au prochain gouvernement !

Définissons ensemble le Québec moderne avec notre propre programme prosocial !

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