Un député fédéral aux États-Unis pour endiguer le flux de migrants
Le député de Bourassa-Sauvé, Emmanuel Dubourg part deux jours à Miami pour rencontrer la communauté haïtienne et tenter de freiner le flux migratoire de ses ressortissants, en direction du Canada.
Membre du comité provincial-fédéral créé spécialement pour répondre à l’arrivée récente de milliers de personnes aux frontières du pays, Emmanuel Dubourg est envoyé, par Ottawa à Miami afin d’y rencontrer des dirigeants et des leaders haïtiens.
«Je vais les informer sur le fonctionnement du système d’immigration canadien, leur parler des risques de traverser la frontière par des voies irrégulières et qu’il existe d’autres solutions comme le regroupement familial», explique le député de Bourassa-Sauvé, qui veut surtout faire comprendre les enjeux qui se trouvent derrière une arrivée illégale au Canada.
«Il y a des gens qui vont tout vendre pour venir ici. Cela sera dommage qu’après trente jours, trois mois, un an, ils doivent repartir à moins que rien dans leur pays d’origine. Il faut rectifier les fausses informations qui circulent», annonce Emmanuel Dubourg.
La majeure partie des migrants qui arrivent en masse depuis le mois de juillet au Canada et notamment au Québec, ont quitté les États-Unis. Ils l’ont fait suite aux menaces de Donald Trump de ne pas renouveler le statut de protection temporaire dont ils bénéficient suite au tremblement de terre qui a touché Haïti en 2010.
Pour Emmanuel Dubourg, il est de la responsabilité du gouvernement d’informer les immigrants sur ce qui les attend au Canada.
«Si les immigrés viennent ici et que leur demande est refusée, ils sont obligés de repartir sous 30 jours, ou alors ils sont raccompagnés dans leur pays d’origine. Après cela la porte est fermée, Ils n’auront plus aucune mesure pour revenir au Canada», prévient le député.
Pour que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada accueille favorablement les demandes des migrants haïtiens, il faut que ces derniers puissent prouver que leur demande est justifiée, notamment s’ils sont victimes de persécution dans leur pays.
Le soutien à Montréal-Nord M. Dubourg a confirmé être en contact avec le Regroupement des intervenants et intervenantes d’origine haïtienne de Montréal-Nord (RIIOH) dont il apprécie le travail, sans pouvoir toutefois lui accorder une aide financière. «Pour l’instant, les demandes de financement se font plutôt au niveau provincial et municipal», précise le député. Le RIIOH, par l’intermédiaire de l’organisme Entre-Parents de Montréal-Nord vient en aide aux migrants installés à Boscoville, en les informant et les redirigeant vers les ressources adéquates pour leurs démarches. |