Éconord dépasse ses attentes pour la plantation d’arbres, malgré les obstacles
Verdir Montréal-Nord, un secteur où règnent béton et asphalte, représente tout un défi pour la Coop de solidarité Éconord. Pourtant, l’organisme a dépassé ses propres attentes en plantant pas moins de 1567 arbres sur le territoire de l’arrondissement lors des trois dernières années.
Ces plantations d’arbres ont pu être réalisées grâce au programme Verdir pour embellir, soutenu par l’arrondissement. Ce programme est le seul à Montréal à offrir gratuitement des arbres à ceux qui souhaitent en avoir sur leur terrain. Cette initiative vise à combler le retard de Montréal-Nord sur la place qu’occupe sa canopée et de la faire passer à 25% d’ici 2025.
Éconord prévoyait que la demande allait être de 450 arbres par année. Ses attentes ont toutefois été dépassées, puisque plus de 500 arbres en moyenne ont été plantés annuellement durant les trois dernières années.
Un obstacle béton
La faible présence d’arbres à Montréal-Nord se remarque facilement. « Il y a beaucoup d’asphalte et de béton à Montréal-Nord. Il y a des espaces où il pourrait y avoir des arbres, mais cet asphalte d’une autre époque reste et nous empêche d’en planter, observe la directrice générale d’Éconord, Julie Demers. Le terrain pour les arbres est, je ne dirais pas limité, mais il y a matière à amélioration », ajoute-t-elle.
Pour elle, la déminéralisation, soit retirer ces matériaux pour planter des arbres, s’agira du principal défi à venir pour atteindre l’objectif de 25%. « C’est très dispendieux d’enlever le pavé. On veut aller chercher des enveloppes pour ça. »
L’aide de la conscientisation
Même si la gratuité des arbres attire les citoyens ou commerçants vers le projet, la conscientisation de la population est aussi une cause de sa réussite, selon Mme Demers. « Il y a aussi eu beaucoup de conscientisation par rapport à la lutte aux changements climatiques. Les citoyens veulent contribuer et planter des arbres sont une bonne façon de le faire », mentionne-t-elle.
Mme Demers pense que cette conscientisation ne fera que s’améliorer et que le programme en bénéficiera. « La mobilisation pour la planète va nous donner un sérieux coup de pouce pour rejoindre les citoyens », souligne-t-elle.
Elle pense qu’il reste toutefois un défi d’éducation, notamment en ce qui concerne les impacts négatifs des îlots de chaleur pour la santé.