Soutenez

Reconnaissance symbolique pour les demandeurs d’asile de Montréal-Nord

médailles demandeurs d'asile
Paule Robitaille remettant les médailles à la veuve de Marcelin François et à Frantz André. Photo: Gracieuseté/Bureau de la députée de Bourassa-Sauvé

La députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, a remis des médailles de l’Assemblée nationale du Québec pour honorer le travail des demandeurs d’asile pendant la pandémie de COVID-19.

Une médaille posthume a été remise à Marcelin François, qui travaillait à la fois dans l’industrie manufacturière et comme préposé aux bénéficiaires. Ce demandeur d’asile, qui était âgé de seulement 40 ans, est tombé au combat le 14 avril après avoir contracté le virus.

L’histoire bouleversante de M. François avait été racontée dans une chronique d’Yves Boisvert dans La Presse. Celui-ci avait souligné que M. François était un mort invisible dans la guerre contre la COVID-19.

Pour Mme Robitaille, cette médaille est aussi une reconnaissance symbolique pour les autres demandeurs d’asile qui ont risqué leur vie en allant travailler au front.

«Des travailleurs essentiels au statut précaire, il y en a beaucoup dans mon comté. C’est une façon de dire merci à tous ceux qui étaient dans sa situation.» -Paule Robitaille, députée de Bourassa-Sauvé

Un militant récompensé

Une autre médaille a été décernée à Frantz André, coordonnateur du comité d’action des personnes sans statut. M. André aide de nombreux demandeurs d’asile dans leurs démarches pour obtenir la résidence permanente. Il a milité pour une régularisation de leur statut pendant la pandémie.

«Le travail sur le terrain de Frantz André pendant la première vague de COVID-19, je l’ai trouvé exceptionnel, exprime Mme Robitaille. Il a mis en lumière le travail des demandeurs d’asile. Sans lui, on n’aurait pas été aussi conscient [de la réalité] de ces gens-là qui ne font pas beaucoup de bruit.»

Les médailles ont été remises en personne, en présence de M. André et de la famille de Marcelin François.

Au-delà du symbole

Mais Mme Robitaille ne se le cache pas, la véritable reconnaissance que devraient avoir les demandeurs d’asile, selon elle, c’est la résidence permanente.

Le gouvernement fédéral prépare actuellement un programme qui vise à régulariser le statut des demandeurs d’asile ayant travaillé en CHSLD. Mais Mme Robitaille est «déçue» du travail de Québec dans ce dossier.

«J’aurais espéré que le provincial travail de concert avec le fédéral pour trouver une voie de passage pour ces gens-là, pour qu’ils aient un certificat de sélection du Québec et une résidence permanente, mais je ne les vois vraiment pas actifs.»

La députée ajoute qu’elle aurait aimé que Québec inclue les demandeurs d’asile dans son programme de formation pour 10 000 nouveaux préposés aux bénéficiaires, compte tenu de leur «expérience terrain».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.