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Le directeur de l’école Henri-Bourassa est remplacé

L'école secondaire Henri-Bourassa Photo: Naomie Gelper/Métro

Le directeur de l’école secondaire Henri-Bourassa, Sébastien Tremblay, a été affecté à un autre poste au sein du Centre de services scolaires de la Pointe-de-l’île (CSSPI). Cette annonce survient après que plusieurs anciens élèves aient dénoncé les propos d’un enseignant et le traitement de leurs plaintes.

Selon nos informations, Sébastien Tremblay a accepté «un nouveau défi» à compter de lundi. Il deviendra directeur de l’école virtuelle. Ce service a été lancé cet automne pour les enseignants et les élèves exemptés de se présenter à l’école pour des raisons de santé.

Au moment d’écrire ces lignes, le CSSPI n’avait pas précisé à Métro si cette décision avait un lien avec l’enquête en cours sur l’enseignant Vincent Ouellette.

Fin octobre, cet enseignant a été suspendu par le CSSPI après la diffusion de vidéos d’une classe en ligne dans laquelle on peut l’entendre prononcer des termes controversés dont le «mot en N»

Une semaine plus tard, des anciens élèves qui s’étaient confiés à Métro alléguaient que cet enseignant avait tenu des propos offensants en classe pendant plusieurs années dans cette école de Montréal-Nord. Certains avaient également affirmé que le directeur de l’école ne prenait pas au sérieux les plaintes soumises à l’égard de l’enseignant.

En réaction à ces allégations, le CSSPI a annoncé la tenue d’une enquête administrative et la révision du code d’éthique de son personnel. Le centre de services a également affirmé qu’il «s’assurerait que son processus de plainte soit bien connu».

Au moment d’écrire ces lignes, Sébastien Tremblay n’avait pas répondu à la demande d’entrevue de Métro.

Une tactique «sournoise» dénoncée

La page Facebook des «Béliers solidaires», un regroupement revendiquant des changements après avoir dénoncé Vincent Ouellette, a qualifié cette décision du CSSPI de «tactique d’évasion sournoise dans le but de fuir à la responsabilité et la transparence qu’on lui exige.»

«Cette esquive protège encore une fois le directeur des implications de l’enquête administrative qu’on continue à exiger», déplore le regroupement dans une publication Facebook.

Les Béliers solidaires dénoncent également un manque de collaboration du CSSPI dans le processus d’enquête.

«On peut notamment affirmer qu’aucun des béliers solidaires n’a été contacté pour fournir des informations et des témoignages.»

«Qu’on mute un directeur comme ça, à un moment précis comme celui-là, ça laisse place à un paquet de questionnements, a pour sa part soulevé la députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille. Ce n’est rien pour apaiser la colère des élèves. Le manque de transparence dans tout ça laisse place à la spéculation», a ajouté l’élue libérale.

Le Parti libéral du Québec qui avait demandé mercredi une enquête indépendante sur cette affaire. Sur Twitter, la porte-parole en matière d’éducation Marwah Rizqy a réitéré cette demande.

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