Danse et cuisine haïtienne: une recette qui fait du bien
Cuisine et danse haïtienne. Voilà le menu que propose le Centre Toussaint dans le cadre de ses ateliers web. «La nourriture est bien meilleure lorsqu’on la cuisine en dansant», rappelle Sly Toussaint, fondatrice de cet organisme qui met de l’avant la culture créole.
Implanté depuis 2019 dans Montréal-Nord, le centre culturel s’est lancé dans les ateliers gastronomiques en ligne au mois d’octobre. Depuis, une dizaine de participants prennent part à chacune de ces activités. «C’est un moyen de pallier le manque d’activités sociales par la connexion à la culture», affirme Mme Toussaint.
«On est dans notre maison, mais on a l’impression qu’on s’évade. C’est bon pour le moral», affirme Sylvie Troy, qui a participé à une série de cours culinaires. La mère de deux enfants trouvait l’occasion idéale pour varier ses repas. Elle raconte avoir particulièrement aimé cuisiner le bouillon haïtien: une soupe très nourrissante avec, entre autres, des cubes de bœuf, des plantains, des patates douces, des poivrons, de l’oignon, du thym et une marinade typique appelée «epis».
D’une durée de deux heures, les séances permettent aux participants de réaliser jusqu’à trois recettes. Un plan rapproché des manipulations ainsi qu’une vue globale de l’animatrice visent à renforcir le sentiment de proximité. «C’est comme de cuisiner avec des amis! On peut demander des conseils au fur à mesure et montrer où l’on en est. Ça fait changement, parce qu’avec les enfants on prend pas toujours plaisir à cuisiner», affirme Mme Troy.
Danse
Nouveauté pour le Centre Toussaint, les cours de danse seront offerts en ligne à compter du 6 février. Sont proposés des cours de Yanvalou, une danse traditionnelle en ligne, de Konpa, de Kongo, une danse d’origine congolaise, et finalement de danse urbaine haïtienne.
«Ça va faire changement de ne plus danser seule dans mon salon», affirme Ro Damis, une animatrice de Konpa au Centre Toussaint. Celle qui s’exerce depuis qu’elle a sept ans croit que la danse est une prescription idéale contre la morosité des temps actuels. «Au lieu de penser que tout est la fin du monde, on peut se libérer de cette manière, s’exprimer et laisser un peu de joie entrer en nous».
Shanna Aristil dit renouer avec ses racines à travers la danse folklorique. Elle s’enthousiasme à l’idée de retrouver ses compères. «Le côté humain est si difficile à aller chercher ces derniers temps. En ce moment, à chaque fois qu’on peut décrocher et socialiser, ça fait du bien», affirme-t-elle au bout du fil.
Les cours se donnent sur une durée de 120 minutes à une fréquence d’un atelier par semaine.