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Tests rapides de dépistage: des élèves de Calixa-Lavallée préparent le terrain

Photo: Dmitry Naumov/123RF

L’école secondaire Calixa-Lavallée souhaite qu’un peu plus de 65% de ses étudiants participent au projet de recherche Épocrate afin d’évaluer la pertinence en milieu scolaire des tests rapides pour la COVID-19. Les élèves du programme Calixium, une concentration scientifique offerte à l’école secondaire, mettent actuellement l’épaule à la roue afin de recruter le plus de participants.

Allant de classe en classe, Ghid Zeineddine tente de démystifier les tests rapides auprès de ses camarades. Équipée de sa petite trousse d’outils de prélèvements, elle offre une démonstration avant le début des cours.

«J’essaie vraiment de les encourager à participer. Certains ont peur à cause des histoires que l’on entend sur l’autre test, mais celui-là est beaucoup plus rapide et pas du tout douloureux», affirme la jeune adolescente.

Marianne Beaudet, 16 ans, est également engagée dans l’effort de sensibilisation à l’école Calixa-Lavallée. Elle croit que beaucoup d’étudiants se joindront au projet à la suite de ses présentations en classe. «Il y en a qui sont portés à résister, mais je crois que quand ils verront à quel point le test est facile, ça va les encourager», avance-t-elle.

Abbott versus PCR

Les tests rapides PanBio (Abbott), bien que moins précis que les test PCR, peuvent être effectués plus fréquemment. Grâce à ceux-ci, l’école secondaire espère pouvoir contribuer à «casser les chaînes de transmission et endiguer les éclosions» de la COVID-19.

«On obtient une réponse en 15 minutes avec le test Abbott, mais il est 60% moins efficace que le test habituel. On croit que la baisse de sensibilité de ces tests peut être palliée par la fréquence», affirme la pédiatre microbiologiste-infectiologue Caroline Quach, qui dirige le projet de recherche.

Dominic Besner, directeur de l’école Calixa-Lavallée, se dit heureux de pouvoir offrir un projet aussi stimulant à ses élèves: «C’est comme de gagner le gros lot. L’année a été très difficile pour de nombreux étudiants qui ont vu plusieurs de leurs projets scolaires être annulés. On espère que ces tests vont favoriser la présence classe des élèves qui favorise indéniablement leur apprentissage».

Déroulement

Le projet pilote se déroulera sur une durée de six mois, soit jusqu’à la fin de l’année scolaire, auprès des élèves et du personnel de l’école. Chaque semaine, 25% des élèves ayant accepté de participer au projet seront testés par écouvillonnage de narine et par gargarisme dans le but de récolter un échantillon de salive. Les résultats seront soumis par la Dre Quach au ministère de la Santé chaque mois.

Les élèves symptomatiques devront effectuer le test rapide et le test régulier. Une décision sera prise en fonction des résultats de ces derniers. Les élèves ayant été en contact avec un cas positif devront, pour leur part, être isolés à la maison. Ils pourront retourner à l’école en 7 ou 14 jours, dépendamment de leur inclinaison à passer des tests rapides.

Si le projet-pilote se montre concluant, souligne Caroline Quach, le prototype pourrait être déployé dans d’autres écoles de la métropole.

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