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Un test de COVID-19 la sauve d’une crise cardiaque

Un test de COVID-19 la sauve d’une crise cardiaque
Ginette Henrichon tenait à remercier l’infirmière qui lui a «sauvé la vie». Photo: Josie Desmarais/Métro Média

Une sexagénaire qui croyait avoir développé des symptômes liés à la COVID-19 a frôlé la mort au mois de février dernier, alors qu’un mal bien plus grand l’attendait. Grâce à l’intervention avisée d’une infirmière à la clinique de dépistage de Montréal-Nord lors de son test, elle a évité une crise cardiaque fatale.

Le matin du 20 février, Ginette Henrichon demande congé au travail. Une douleur au bas de la gorge, un nez qui coule; rien de dramatique en apparence. Elle se rend tout de même à un test de dépistage pour la COVID-19. L’infirmière Géliana Noël, inquiète, constate qu’elle fait de l’hypertension et lui indique d’aller consulter. La recommandation lors de ce test s’avérera capitale pour Mme Henrichon, qui s’approchait dangereusement d’une crise cardiaque.

«C’est à cause d’elle que je suis encore là, elle a vu le danger. J’étais dans l’insouciance, je ne pouvais pas m’en douter», affirme Mme Henrichon, émotive.

De retour à la maison, et avec des symptômes de plus en plus évidents, la femme de 63 ans décide finalement de se rendre à l’urgence de l’hôpital Jean-Talon. Elle est immédiatement placée dans une zone rouge.

Le temps presse pour Ginette Henrichon, qui a vu ses deux parents mourir de crises cardiaques. Mais elle ne le réalise pas encore.

«J’attendais dans une zone prioritaire, mais je n’allais pas mieux du tout. À un moment donné, je suis allée voir l’infirmière sur place et je lui ai dit : n’attendez pas de me ramasser!», raconte la résidente de Saint-Léonard, encore sous le choc.

Rapidement, elle est placée sur une civière. Des électrodes sont placées sur sa poitrine et des échographies cardiaques sont passées. Les résultats ne s’avèrent pas concluants, mais le médecin responsable lui demande tout de même de rester pour la nuit. Mme Henrichon, apeurée, refuse avec conviction.

«Ils m’ont fait signer un désistement, m’ont dit que j’étais en danger. Mais j’avais peur d’attraper le virus, peur d’être moi-même contagieuse à ce moment. Je leur ai juré que j’appellerais l’ambulance si ça empirait dans la nuit».

À 8h le lendemain, Ginette Henrichon se rend par ses propres moyens à l’urgence. Ses symptômes sont persistants, mais rien ne s’est aggravé. Sa vie, cependant, ne tenait qu’à un fil. Avec trois artères de bouchées, elle aurait bien pu ne jamais sortir du lit ce matin-là.

Sans s’en rendre compte, elle faisait un infarctus silencieux.

«Ça s’est passé très vite, on m’a transportée au CHUM en ambulance le 23 au matin. L’angioplastie coronaire a duré deux heures, et on m’a dit que j’avais un cœur neuf. Vingt-quatre heures plus tard, j’étais de retour chez moi».

Reconnaissante

Cette infirmière de la clinique de dépistage qui l’a pressée d’aller consulter, Ginette Henrichon ne l’a jamais oubliée. Un mois plus tard, elle rencontrait Géliana Noël pour la première fois depuis ce fameux matin de février où leurs chemins se sont croisés.

«Notre vie, c’est eux qui la tiennent entre leurs mains. On parle d’un cœur qui bat encore, d’une vie sauvée grâce à son intervention. Ces gens-là travaillent sans relâche pour nous», confie-t-elle en remettant un bouquet de fleurs à Mme Noël.

«J’ai été très touchée par son histoire, ça fait du bien de savoir qu’on peut faire la différence», a répliqué l’infirmière.

Émue, Ginette Henrichon tenait à remercier personnellement l’infirmière. Plus que tout, elle souhaite à présent que son témoignage puisse inciter la population à aller se faire tester et vacciner.

«Si ça peut ouvrir les yeux aux gens qui ne sont pas assez soucieux de leur santé, ce serait vraiment quelque chose. La COVID-19, ce n’est pas juste une grippe. Et qui sait où un petit test peut nous mener».

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