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Un HLM de Montréal-Nord infesté d’herbe à poux

José Trottier herbe à poux
José Trottier est le président de l’Association de Place Normandie, dans Montréal-Nord. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

L’herbe à poux foisonne sur le terrain des habitations Place Normandie. L’entrepreneur responsable de l’entretien refuse d’aller sur place en raison d’un conflit avec un locataire de ce HLM de Montréal-Nord.

Deux mois sans tondre la pelouse ont fait leur effet.  Les plants d’herbe à poux abondent autour des immeubles comptant 166 logements à loyer modique. La présence de cette plante envahissante inquiète des résidents, d’autant plus que la période de floraison, haute saison des allergies, s’amorce bientôt.

«Il y’en a partout, devant chacune des portes, dans le parc des enfants», dit José Trottier, président de l’Association de Place Normandie. Certaines pousses mesurent 30 cm. «On voit les bourgeons, signale-t-il. Je crains pour la santé des résidents, surtout des enfants.»

«Si on ne l’enlève pas, on sait ce qui va arriver. On sait ce que ça fait l’herbe à poux, ça cause des problèmes respiratoires.»

José Trottier, président de l’Association de Place Normandie

L’entrepreneur refuse de faire le travail

Depuis 2018, les propriétaires de Montréal sont tenus d’arracher l’herbe à poux sur leur terrain, selon le site Internet de la Ville de Montréal.

Dans le cas de Place Normandie, la responsabilité revient donc à l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

En temps normal, un entrepreneur s’occupe de l’entretien de la pelouse toutes les deux semaines, avec un fouet ou une tondeuse, empêchant la mauvaise herbe de se développer. Mais depuis le début de l’été, ce dernier refuse de le faire en raison d’une «prise de bec» qui serait survenue entre un employé et un résident.

«Quand on a pris connaissance de la situation, on a demandé à un autre entrepreneur de faire le travail. On a fait la demande avant les vacances de la construction. On est en discussion avec lui», explique Martin Després, chargé de communication à l’OMHM, sans vouloir identifier les contractants en question.

L’entrepreneur initial, dont le contrat a débuté l’an dernier, continue à faire l’entretien d’autres terrains de l’OMHM.

Le temps presse

Il faut faire vite puisque l’herbe à poux vient à maturité au mois d’août. C’est à ce moment qu’elle commence à libérer son pollen, qui atteint sa concentration maximale entre le 25 août et 30 août. 

Une employée de l’OMHM viendra prêter main forte dans les prochains jours en attendant que la situation se règle avec l’entrepreneur.

José Trottier a arraché les plants devant chez lui et a demandé l’aide d’un jeune pour arracher le reste. «On a une semaine pour tout arracher, on a besoin d’un bon coup de main.»

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L’herbe à poux fait la vie dure à près d’un million de Québécois allergiques aux pollens d’arbres, de graminées et de mauvaises herbes.  En 2005, les coûts de santé associés à cette plante ont été évalués entre 157 et 240 millions de dollars dans la province, selon l’Association pulmonaire du Québec.

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