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Les Fourchettes de l’espoir ont 20 ans

Brunilda Reyes et Lyne Richard. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Tout a commencé le 24 septembre 2001. Récemment arrivée du Chili, Brunilda Reyes a constaté avec surprise qu’ici au Canada, des enfants ne mangeaient pas le matin. C’est de cette frustration qu’est né l’organisme Les Fourchettes de l’espoir, devenu au fil du temps bien plus qu’un service de dépannage alimentaire.

Mère de quatre enfants, Brunilda Reyes voulait s’assurer qu’ils ne manquent de rien. «Je me suis dit tant que le faire pour eux, je vais le faire pour les autres», raconte la travailleuse sociale de profession.

Elle a donc commencé à offrir un service d’aide alimentaire dans un petit local de la rue Pascal, sans chauffage ni air climatisé. À l’époque, l’organisme ne comptait que quatre employés.

«Le but, c’était d’améliorer la nutrition des citoyens, avec une cafétéria, une popote, des repas pour les personnes âgées», explique Mme Reyes.

J’étais frustrée. Je pensais qu’au Canada, un pays d’Amérique du Nord, des enfants qui ne mangeait pas le matin, ça n’existait pas.

Brunilda Reyes, fondatrice et directrice générale des Fourchettes de l’espoir

Avec les années, l’organisme s’est diversifié en se dotant d’un volet d’économie sociale. Sont nés l’école culinaire pour les enfants, les camps de jour et le programme Ma première expérience de travail. Le tout se fait désormais dans un local de 4000 pieds carrés, chauffé et climatisé, à côté de l’organisme Un rayon de soleil, aussi fondé par Mme Reyes et dont la mission est de favoriser le retour aux études des jeunes mères monoparentales.

Des bénévoles de longue date

Mme Reyes ne manque pas de main d’œuvre. Son équipe compte désormais une dizaine d’employés à l’année, en plus des jeunes embauchés l’été et de nombreux bénévoles de longue date.

Lyne Richard, par exemple, a commencé à faire du bénévolat en 2003. Elle a fait partie du conseil d’administration pendant près dix ans. Depuis quatre ans, elle œuvre à temps plein pour l’organisme et ce, bénévolement. Elle répond au téléphone, met la main à la pâte dans la cuisine et soutient les membres de l’équipe au besoin.

«Je suis tombée en amour avec les Fourchettes. L’entraide, la façon dont on accueille les personnes, ça me parle», dit-elle.

Une frustration mêlée de fierté

Après 20 ans, la frustration de départ de Mme Reyes est toujours présente, mais elle s’accompagne d’une certaine fierté.

 «Une fierté du travail accompli, de voir que des enfants de l’école culinaire sont devenus des professionnels, mais ça ne veut pas dire que la problématique a disparu. Un organisme comme le nôtre, ça reste pertinent.»

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