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Une première école entreprenariale à Montréal

En lançant la première école entrepreneuriale d’été de Montréal, le Carrefour jeunesse-emploi Bourassa-Sauvé a eu des répercussions sur la scène internationale. En plus de la trentaine d’entrepreneurs de Montréal-Nord qui ont participés aux conférences en personnes, sept autres participants provenant de trois pays dont la France et l’Angleterre y ont assisté par vidéo-conférence.

Contrairement aux écoles de commerces qui forment des gestionnaires, l’école du CJE « aide les gens à développer leur fibre entreprenariale et leur projet en même temps », explique Constantin Tombet-Moupegnou, le responsable du projet.

L’équipe du CJE a eu l’idée de lancer cette école après avoir observé une volonté des jeunes à se lancer en affaires. Selon l’indice entrepreneurial québécois 2013, 25 % des jeunes de 18 à 34 ans a l’intention de se lancer en affaires, soit le double que dans la population en général. Ce désir serait particulièrement présent sur le territoire du CJE.

« Il y a un foisonnement à Montréal-Nord. Plusieurs jeunes de divers horizons ont une réelle volonté d’entreprendre. Chez nos jeunes, il y a une grande soif d’apprendre, mais également de voir ce que font les autres », affirme M. Tombet-Moupegnou.

Il espère que les petites et moyennes entreprises qui émergeront grâce au projet contribueront à réduire le taux de chômage, qui est deux fois plus élevé à Montréal-Nord que dans le reste de la métropole.

Formation intensive et malléable

Afin de bien préparer les jeunes à démarrer leur entreprise, l’équipe du CJE a organisé une série d’activités portant sur le démarrage et la consolidation d’une entreprise. Les participants ont notamment appris à faire des études de faisabilité, des plans d’affaires, des lancements de produits, etc.

Chaque jour, du 4 au 15 août, les participants ont pu assister à des cours, des échanges, des ateliers et des conférences d’une durée de cinq heures offerts par des universitaires, des entrepreneurs, des banquiers, des politiciens et des professionnels de l’entrepreneuriat. Ces activités avaient comme particularité de s’adapter aux besoins concrets des participants.

« On travaille autant sur l’individu que sur le projet parce que le participant est au cœur du projet. Ses plans peuvent changer, mais il gardera ses connaissances. Nous avons rencontré chaque participant de façon individuelle. Je connais précisément ce dont chacun a besoin pour son projet. Donc, nous avons pu construire le programme sur mesure », explique M. Tombet-Moupegnou.

Le responsable du projet estime que cette intensité et cette malléabilité du contenu sont d’ailleurs les caractéristiques qui distinguent l’école entreprenariale des ateliers offerts par d’autres organismes montréalais.

« Je sens vraiment que les activités étaient faites sur mesure pour moi, confit Nancy Bass, l’une des participantes. J’ai beaucoup appris de choses que je vais pouvoir appliquer. »

Mme Bass estime d’ailleurs avoir gagné beaucoup d’assurance. Même si elle ne se sent pas prête à démarrer son entreprise dès maintenant, la future femme d’affaires estime que sa formation a donné le dernier coup de pouce à plusieurs de ses collègues qui pourront se lancer en affaires.

L’école a également permis aux futurs entrepreneurs d’éviter de commettre des erreurs qui auraient pu être fatales pour leur projet.

« Ça m’a ouvert les yeux. J’avais déjà commencé mon projet, mais il y a des choses auxquelles je n’avais pas pensé. Par exemple, comment bien monter mon crédit avant de présenter mon projet à la banque et comment bien gérer mon budget. J’ai aussi acquis beaucoup d’expertise au niveau juridique et marketing », affirme Tatiana Perrier, une autre participante.

Réseautage

Au-delà de la formation, l’école a permis aux participantes de se créer un réseau parmi les entrepreneurs de leur quartier, mais également de l’étranger. M. Tombet-Moupegnou se réjouit d’ailleurs de la participation de gens d’affaires d’autres pays.

« Ce sont des gens qui apprennent de nous, mais nous avons aussi pu apprendre d’eux. Cela nous a permis de voir comment ils abordent la question de l’entreprenariat dans leur pays », explique M. Tombet-Moupegnou.

Il estime que même si ces entrepreneurs n’investiront pas nécessairement à Montréal-Nord, ils pourraient développer des collaborations avec des entrepreneurs d’ici.

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