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Dérapage à Montréal-Nord: une condamnation ferme des élus

Photo: Romain Schué/TC Media

Candidats pour la prochaine élection de l’arrondissement et élus actuels condamnent avec fermeté les incidents qui ont touché Montréal-Nord mercredi soir.

Députée provinciale de Bourassa-Sauvé et ministre de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques, Rita de Santis se montre excédée. «Depuis 2008 et le décès de Fredy Villanueva, beaucoup d’efforts ont été faits pour améliorer les relations entre les policiers, les citoyens et les organismes. Ces actes ternissent encore notre réputation et cela me déplait énormément».

Mais si elle avoue «craindre de nouvelles tensions qu’il faut réduire», Rita de Santis se veut optimiste. «C’est une réalité, ces événements font reculer nos progrès mais il faut continuer notre travail et rester sur le bon chemin».

«C’est déplorable»
Après avoir lancé la veille un «appel au calme», la candidate de Projet Montréal pour l’élection au poste de maire de l’arrondissement, présente en début de soirée pour «saluer Mme Villanueva», Kerlande Mibel jure que «rien ne justifie ces débordements».

«C’est déplorable, assure la Nord-Montréalaise de 41 ans. La population ne mérite pas ça. Cela ne rend service à personne».

Sa principale opposante au scrutin du 24 avril condamne également fermement ces actes de vandalisme. «Je m’adresse aux casseurs: vous n’êtes pas les bienvenus dans l’arrondissement», clame Christine Black.

Pour Chantal Rossi, mairesse par intérim, «ces événements stigmatisent encore les gens de Montréal-Nord alors que les deux manifestations s’étaient déroulées paisiblement, dans le calme et le respect».

Mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et responsable de la sécurité publique à la Ville, Anie Samson souligne la stratégie des policiers «qui ont évité la provocation pour la sécurité de la population. Une intervention aurait fait le jeu des casseurs et cela aurait pu dégénérer».

Denis Coderre et Emmanuel Dubourg silencieux
Alors que Kerlande Mibel affirme que «la pauvreté et insécurité sociale créent un sentiment d’insécurité» et réclame la mise en place d’un plan pour «miser sur la jeunesse, donner un espoir et un avenir digne pour éviter de créer une pépinière capable de ce genre d’intervention», Chantal Rossi se veut patiente.

«C’est un travail de longue haleine. Nous avons hérité de plusieurs années de déficit et l’on travaille sûrement, à petits pas. Nous allons continuer de le faire pour changer les choses au quotidien».

Député de Bourassa de 1997 à 2013, Denis Coderre, qui clame régulièrement son attachement à l’arrondissement, ne s’est pas exprimé. «Il est en vacances», explique son administration. Emmanuel Dubourg, député fédéral du comté, n’a pas souhaité s’exprimer. «Ce dossier ne relève pas du fédéral», explique son entourage.

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