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Inondations: le résident de l’Île-Bizard finalement libéré

Après deux nuits de prison, le résident de L’Île-Bizard, Alain Furlano, arrêté alors qu’il voulait aider les sinistrés des inondations, a été libéré. L’homme de 54 ans s’est finalement plié aux conditions du tribunal.

M. Furlano a été intercepté alors qu’il prenait des sacs de sable près d’un chemin de fer du secteur Roxboro. Il voulait ainsi protéger de la crue des eaux le voisinage de son autre maison, présentement en rénovation, située dans le quadrilatère des boulevards Gouin et Des Sources ainsi que de la 4e Avenue et la rue Rivière-des-Prairies.

Les autorités jugeaient qu’il mettait à risque la voie ferrée et l’ont sommé de cesser. M. Furlano a été coffré pour entrave parce qu’il n’a pas voulu obtempérer.
Le courtier immobilier a ensuite refusé à deux reprises de signer les conditions de sa remise en liberté, prétextant qu’elles ne faisaient aucun sens.

Lors de sa comparution devant le juge Louis A. Legault, jeudi, l’accusé s’est présenté comme «un être humain, en chair et en os, qui possède aussi la personnalité juridique d’Alain Furlano». Il a tenu des propos similaires au Freemen of the Land, un mouvement de «citoyens souverains» né aux États-Unis qui rejette les lois canadiennes et l’autorité du système judiciaire, utilisant un jargon pseudo-juridique.

Négociations
M. Furlano devra maintenir la paix, ne pas se trouver dans un secteur précis de l’ouest de Montréal, à l’exception des boulevards Gouin et des Sources où il doit circuler, en plus de se plier aux directives des autorités durant toute la période des inondations.

Les négociations pour arriver à une entente ont été facilitées par un «ami de la cour», Me Nicolas Welt, qui ne représente toutefois pas l’accusé.
Le juge a longuement discuté avec M. Furlano et le procureur de la Couronne, Me Dominique Potvin, afin de s’assurer qu’il accepte les conditions de façon volontaire et sans menace.

«Je vous suggère de ne pas jouer avec le système», a conseillé le juge.
Trois proches de M. Furlano étaient présents dans la salle, dont son épouse.

La suite des procédures se tiendra le 7 juin.

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