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L’organisme PCSM lance un cri du cœur pour un meilleur financement

Le directeur général de PCSM, David Ronai Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Ayant vu sa liste d’attente s’allonger de plus d’un tiers durant la pandémie, l’organisme Perspectives communautaires en santé mentale (PCSM) souhaite voir Québec investir de façon significative dans les ressources communautaires afin de faciliter les suivis à long terme.

Le gouvernement annonçait la semaine dernière une aide de 100 M$ en santé mentale. PCSM a vu sa liste d’attente passer de 75 à 102 personnes en période de pandémie, avec une durée médiane d’attente de 10 mois.

Le directeur général de l’organisme, David Ronai, souligne qu’il y a longtemps que le gouvernement a consenti une hausse majeure de financement permettant de développer les services de façon significative.

«D’habitude, on obtient une indexation annuelle qui se situe entre 0,7 et 2% pour nous aider à répondre aux augmentations du coût de la vie», indique-t-il. Ils ont quand même investi et augmenté l’indexation un peu dans la dernière année. C’est un bon début. Mais il y a des gros manques à gagner dans la santé mentale».

L’organisme a profité des fonds d’urgence COVID-19 pour s’adapter, améliorant ses ressources technologiques pour pouvoir faire des interventions à distance.

«Mais les fonds d’urgence sont alloués par blocs de trois mois et les besoins sont à long terme. On a pu embaucher quelqu’un pour 21h de plus et ça va continuer on l’espère jusqu’à la fin de l’année fiscale», souligne M. Ronai.
PCSM offre du soutien personnalisé dans la gestion élémentaire de la vie tel que le budget, la nutrition, le logement et les activités de la vie quotidienne.

Les intervenants prodiguent également des techniques «de survie» comme la reconnaissance des symptômes, la réduction du stress et le développement des compétences interpersonnelles.

Références

C’est normalement le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal qui réfère les patients à l’organisme situé à Sainte-Geneviève.

«Mais on commence d’avoir plus d’autoréférences. Des gens qui nous rejoignent pour nous dire qu’ils ne vont pas bien, qu’ils ont besoin d’aide et qu’ils ne savent plus quoi faire. Ou ça peut être quelqu’un qui va à une banque alimentaire et qu’ensuite, cet organisme nous demande comment référer la personne», indique la superviseure clinique, Emmanuelle Morin.

Les cas de troubles d’anxiété, de dépression et d’agoraphobie sont de plus en plus fréquents depuis l’éclosion de la pandémie.

100 M$

Les sommes annoncées la semaine dernière par Québec devraient notamment aller vers l’ajout de services dans le système de santé et le réseau de l’enseignement supérieur. Il est également prévu de créer des «équipes sentinelles», qui auront pour but d’aller «à la rencontre des clientèles vulnérables».

Du côté de PCSM, on espère que des fonds pourront aussi être injectés dans les ressources communautaires, ce qui permettrait de réduire la liste d’attente.

«L’argent ne va jamais dans le communautaire. Les institutions font leur travail et nous envoient les gens, mais on n’a jamais l’enveloppe qui vient avec», soutient Mme Morin. Les CLSC font un suivi à long terme pendant un an, des fois deux. Ils nous envoient les gens ensuite. On serait supposé d’arrêter après cinq ans, mais ce n’est pas ce qui arrive», souligne-t-elle.

Outre le suivi personnalisé, PCSM offre un programme de soutien de logement pour aider à trouver un logis de qualité à prix modique.

PCSM organise de nombreux groupes de soutien qui, depuis le début de la pandémie, se déroulent maintenant en vidéoconférence.

«Il faut nous donner les sous pour qu’on puisse assumer et donner un bon service à la communauté». – Emmanuelle Morin

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