Vivre Ici, à Pointe-Claire
L’édition spéciale de Vivre Ici, c’est le rendez-vous annuel des hebdomadaires Métro pour tous les «nomades» du 1er juillet; c’est-à-dire toutes les personnes qui changent de vie ou de code postal dans l’espoir de repartir de plus belle ailleurs. Et si le fait de quitter un espace familier provoque chaque fois de vives émotions, l’acte de déménager et de s’installer dans un nouveau milieu reste aussi et surtout une belle occasion de s’inventer de nouveaux repères et d’apprivoiser ce qui nous entoure avec un regard nouveau. Et c’est précisément dans cet état d’esprit que nos journalistes sont allés arpenter de long en large les artères et les ruelles de leur territoire afin de rencontrer des habitants «notables» aptes à bien vous parler de votre petit coin de ville. Un quartier, c’est un espace de vie, le trait d’union entre un lieu et les humains qui l’habitent. À travers l’expérience de chacun de nos invités, nous voulons vous faire découvrir les artisans, les commerces les espaces communautaires ou culturels qui ont su attirer leur attention et qui rendent unique l’expérience d’habiter votre quartier. Explorez les adresses incontournables, les secrets et les particularités qui composent vos rues, avenues, parcs et édifices. Imaginez une sorte de guide de voyage de vos environs, de votre milieu de vie, préparé par un voisin passionné et expert de son arrondissement. Car découvrir son nouveau lieu de vie, c’est aussi apprendre à connaître ceux qui en font partie et lui donnent son cachet, sa couleur particulière. Vivre ici vous accompagne là où vous avez choisi de vivre aujourd’hui. |
Depuis 2013, Sarah Ford vit à Pointe-Claire, dans le quartier de Valois. Une ville qu’elle aime tout particulièrement grâce à son esprit communautaire très fort. «Je dirai que le quartier est très dynamique, il y a des personnes de tous les âges qui sont à des moments différents de leur vie. Il y a des retraités, de jeunes familles, d’ailleurs, c’est une très bonne place pour élever des enfants», explique-t-elle.
Elle raconte aussi cette histoire où, malade à cause de la COVID pendant la période des fêtes, ses voisins se sont relayés pour lui apporter à manger pendant plusieurs semaines. «On avait vraiment ce sentiment d’appartenance. Ce sens de la communauté, on le sent aussi de la part des politiciens et des conseillers municipaux, ainsi que dans les écoles», raconte Sarah Ford.
Selon elle, la Ville essaie vraiment de soutenir ses citoyens et fait en sorte de réduire l’isolement en temps de pandémie.
Sarah Ford est directrice générale du Centre des Femmes de l’Ouest de l’Île, un endroit qu’elle recommande particulièrement pour celles qui souhaitent prendre part à cet esprit communautaire et se rassembler.
Côté nature, Pointe-Claire a également bien des avantages.
Sarah Ford affectionne tout particulièrement le Parc naturel Terra-Cotta, où il est possible de faire de l’exercice ou de prendre une marche. «On vit près de l’eau, alors il y a un beau bord de lac. On voit ce paysage magnifique avec de l’eau et toutes les activités qui s’y trouvent, et ça te fait sentir vraiment fier de la ville», ajoute-t-elle.
Une adresse qu’elle recommande? La boutique Soko, qui se trouve au Village Pointe-Claire. «C’est un de ces magasins où quand on veut se faire plaisir, on peut trouver de jolies boucles d’oreilles ou un puzzle. Je ne sais pas si beaucoup de gens le connaissent, mais je l’adore.»
Originaire d’Ottawa, Nathalie Le Conte habite au village Valois depuis six ans. Ses parents travaillaient pour le gouvernement, ce qui lui a permis de voyager et de vivre partout dans le monde.
Mme Le Conte est intervenante communautaire. Elle aide notamment les personnes immigrantes au Centre d’Intégration Multi-Services de l’Ouest-de-l’Île (CIMOI). Elle éprouve un amour pour l’appartenance à la communauté.
Avant de venir s’installer dans l’Ouest-de-l’Île, Mme Le Conte a vécu quelques années en France avec son mari québécois. «Je suis d’une certaine façon immigrante au Québec», décrit-elle.
À son arrivée au Québec, elle avait des papiers expirés et avait l’obligation d’effectuer des démarches pour s’y installer.
L’Ontarienne se sent chanceuse de vivre à dix minutes de marche de l’eau. «Nous nous sommes procuré un kayak gonflable pour l’été», dit-elle. Pour elle, le village Valois en est réellement un, du fait du fort sentiment de communauté qui le traverse.
Tout le monde se connaît dans le quartier. «Chaque commerçant connaît par cœur ton prénom, ton conjoint, ton chien et ta commande», avance Nathalie Le Conte. Elle souligne qu’elle serait tout à fait en mesure d’aller voir son voisinage pour demander une tasse de sucre, sans gêne.
L’endroit connaît une certaine revitalisation selon la Pointe-Clairaise. Depuis près de quatre ans, elle remarque des projets de verdissement et d’embellissement du quartier. Elle cite en guise d’exemple le Pub Kelly Orchard, qui refait peau neuve depuis son achat par les propriétaires du pub celtique Ye Olde Orchard.
Si vous passez dans le quartier, Mme Le Conte vous invitera à un café au nouveau Crèmerie Valois, qui vend aussi les œuvres d’artisans locaux.
Si vous avez faim, elle vous propose le Café Le Den à quelques pas, tenu par un immigrant et sa conjointe. Le premier prépare des soupes won ton et la deuxième confectionne diverses confitures.
Si vous souhaitez décorer votre domicile ou confesser vos sentiments, les fleurs écologiques du Studio Foliage sont une autre recommandation de Mme Le Conte. L’enseigne est tenue par deux amies qui ont elles-mêmes hérité de l’établissement de leurs mères.
Pour veiller à la sécurité de son canidé, la Pointe-Clairaise s’est procuré un gilet de sauvetage à l’Animalerie Yazoo, active depuis 29 ans, où elle vous y emmènera si vous avez un chien.
Pour terminer, elle vous présentera les personnes fréquentant le jardin communautaire du parc Valois et vous présentera des visages de personnes prêts à aider leur prochain dans le besoin.