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Le succès soudain et international de la vodka québécoise Aupale

Vodka Aupale
De gauche à droite: Anthony Boccardi et Mathieu Caron, producteurs de la Vodka québécoise Aupale. Photo: Gracieuseté

Les producteurs québécois de la vodka Aupale voient leurs ventes s’envoler à l’international, tandis que le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine se poursuit.

Lorsque Vladimir Poutine déclare la guerre à l’Ukraine, c’est la vodka russe qui trinque. Et pas dans le bon sens du terme.

Depuis le début de l’invasion en Ukraine par les Russes, de nombreux consommateurs en Amérique du Nord se détournent des produits en provenance de la Russie, ce qui fait les affaires de la société The HC Spirits basée à Kirkland, qui fabrique et produit la vodka québécoise Aupale.

«Évidemment, on aimerait que ce qui se passe en ce moment n’arrive pas. Mais le contexte amène par défaut de l’intérêt dans notre direction», reconnaît Mathieu Caron, cogérant de The HC Spirits qui produit la vodka Aupale dans Hochelaga à la distillerie BluePearl, vendue dans 150 succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) et distribuée dans 450 points de vente en Amérique du Nord.

Une bouteille de vodka Aupale.
Crédits: The HC Spirits.

«Le boycott de la vodka russe a créé un mouvement d’intérêt international pour notre marque, et plus généralement, les gens parlent davantage de la vodka, ce qui crée un engouement pour nos produits», explique Mathieu Caron.

«En Amérique du Nord, depuis la semaine dernière, les commandes ont augmenté d’environ 400%», confirme le gérant, qui parle aussi d’un intérêt soudain de la part de nouveaux distributeurs. «On travaille actuellement avec trois distributeurs, et on en a désormais sept qui ont manifesté leur intérêt, sur de nouveaux territoires en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe», ajoute le responsable.

Le verre à moitié plein, ou à moitié vide ?

En représailles aux attaques de la Russie contre l’Ukraine, le gouvernement Legault a demandé fin février à la SAQ de cesser de vendre à travers son réseau tous les produits russes.

La SAQ a donc retiré formellement de ses tablettes une dizaine de produits en provenance de Russie, tandis que de son côté la mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue, Paola Hawa, encourage l’achat local en lançant sur son compte Facebook «Au lieu de la vodka russe, essayez de la vodka locale fabriquée au Québec».

Pourtant, si la vodka québécoise semble trouver ses adeptes à l’international, «sur le territoire québécois, nous n’avons pas vu d’augmentation de nos ventes, et c’est même l’inverse, on a de la difficulté à positionner notre produit, on constate même une sorte de recul», lâche Mathieu Caron.

Boycottage volontaire ou amalgame concernant la célèbre boisson russe? Mathieu Caron prendra la route ces prochains jours en quête d’explications et de réponses auprès des différentes SAQ du territoire.

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