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L’Orchestre de la francophonie pour tous

L’Orchestre de la francophonie avant la pandémie. Photo: Gracieuseté

Jusqu’au 15 août, les mélomanes pourront assouvir leur amour de la musique classique tout en assistant à des classes de maître présentées par des musiciens d’envergure. Pour sa 20e édition, l’Orchestre de la francophonie a sélectionné une trentaine d’étudiants du monde entier qui bénéficieront de cours particuliers et performeront des récitals accessibles à tous. La nouveauté de cette édition pandémique est la mise en place de conférences et de classes en ligne ouverte au public.

Accompagner les étudiants

Cette formation tombe à pic dans le parcours de nombreux étudiants en musique, qui se rapprochent à grands pas du monde professionnel.

L’Orchestre de la francophonie se veut une étape de transition entre les études et les orchestres nationaux et internationaux. Chaque année, plusieurs étudiants sont sélectionnés par cet orchestre basé à Montréal. Pour le percussionniste Simon Veilleux, l’un des 37 étudiants de cette année, l’Orchestre de la francophonie est une suite logique dans sa formation musicale.

«J’attendais le bon moment dans mon parcours pour m’attaquer à un orchestre de ce calibre-là». Le musicien de 19 ans a commencé sa formation en secondaire 1. Après être tombé amoureux de la percussion, il est entré au Conservatoire de musique de Montréal en secondaire 4 et il débutera bientôt son bacc en percussion classique au conservatoire. Il espère que l’Orchestre de la francophonie lui apprendra le métier de musicien et renforcera ses connaissances musicales.

Cette année, les pays représentés par les étudiants se concentrent pour la majorité au Canada, en France et aux États-Unis. Mais on retrouve aussi des participants issus de la Colombie, la Belgique, l’Angleterre, l’Italie et l’Iran. S’ils ne viennent pas tous de pays francophones, les musiciens sont conscients que les cours et les formations se feront en français.

En plus des cours instrumentaux et des classes de maître, l’orchestre prévoit mettre en place des conférences qui toucheront différents sujets autour de la vie de musicien.

La gestion psychologique, l’anxiété des auditions, la vie professionnelle, la musique comme moyen de développement social seront abordées pendant la formation. «Tout ça est pensé pour que le jeune reparte avec le plus d’outils cohérents, qui sont axés sur ce monde professionnel qui les attend bientôt», expose le directeur artistique et chef principal de l’Orchestre de la francophonie, Jean-Philippe Tremblay.

Une virée numérique

Habituellement, les étudiants font le voyage au Québec pour répéter pendant plus d’un mois et aboutir à la présentation d’un concert.

Mais cette année, l’orchestre a dû s’adapter aux restrictions de voyages qui empêchent bon nombre d’étudiants de passer un été dans La Belle Province. La totalité des formations et répétitions se déroulera alors en ligne.

Pour le clarinettiste et étudiant à l’Université McGill Alexander Ortins, le programme de cette année est un bon moyen de mettre en place les formations à distance.

Même s’il aurait préféré participer à l’orchestre auprès d’autres instrumentistes, il se réjouit des classes de maître qui auront lieu. Il attend avec impatience celle avec le clarinettiste-soliste à l’Orchestre du Centre national des Arts, Kimball Sykes.

Si la pratique instrumentale à distance est toujours meilleure en présentiel, les moyens pour les cours et performances musicaux ont évolué pendant la pandémie. Les différentes plateformes audiovisuelles ont amélioré leur qualité sonore, une aubaine pour l’oreille sensible des musiciens.

La pandémie a montré l’importance de la technologie dans la pratique musicale, que cela soit pour l’enregistrement, la diffusion ou l’écoute. C’est pourquoi, cette année, les étudiants de l’Orchestre de la francophonie devront préparer une présentation spéciale.

«On voulait diriger nos jeunes vers la curiosité de découvrir une technologie», explique Jean-Philippe Tremblay. Cette présentation pourra prendre la forme d’un concert, d’une entrevue avec un professeur, la présentation d’un compositeur, ou même une projection pendant une représentation.

Ce projet vise à préparer les jeunes musiciens à l’utilisation de ces technologies pour leur future carrière.

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