Maison internationale des arts de la marionnette: Un troisième dépassement de coûts
La facture continue de grimper pour l’aménagement de la Maison internationale des arts de la marionnette (MIAM). Au moment où Outremont vient d’octroyer un contrat de plus d’un demi-million $ pour la deuxième phase des travaux, la majorité des élues ont autorisé, lundi soir, un troisième dépassement de coût pour ce projet.
L’arrondissement autorise une nouvelle dépense de 3000$ à l’entrepreneur Afcor pour la réalisation de travaux supplémentaires de solage dans le cadre de la première phase d’aménagement de la MIAM, qui s’est terminée en mars.
En début d’année, la firme avait vu son contrat gonfler une première fois en raison d’interventions non prévues pour solidifier des colonnes de briques au sous-sol du bâtiment de l’avenue St-Just.
Il y a un mois, l’arrondissement a aussi payé une somme supplémentaire à la firme d’architecte Beaupré Michaud et associés en raison de travaux de fondation non prévus et parce que le bâtiment devait «maintenant être muni de gicleurs».
Au total, Outremont a autorisé pour plus de 45 000$ en dépassements de coûts depuis le début des travaux à l’automne.
Ces montants supplémentaires sont assumés par Montréal dans le cadre du 375e anniversaire. La ville-centre donne 1 M$ pour la MIAM.
Malgré ces dépassements, Outremont et l’instigateur de la maison, les Casteliers, assurent que le projet demeurera à l’intérieur de l’enveloppe budgétaire de 2,5 M$ puisque d’autres dépenses vont se révéler moindres que le coût estimé.
À l’aise
La mairesse Marie Cinq-Mars se dit à l’aise avec ces dépenses supplémentaires. Selon elle, un projet de rénovation apporte toujours un risque d’imprévus.
«Je ne suis pas du tout mal à l’aise avec ça. Tout est fait en bonne et due forme. J’ai confiance aux gens de l’administration», fait-elle valoir.
Pas inquiétant
Pour le directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organismes privés et publics (IGOPP), Michel Nadeau, ces dépassements de coûts répétitifs ne sont pas inquiétants étant donné qu’ils représentent moins de 5% de la valeur totale du projet.
«Un dépassement de 40 000 à 50 000$ sur 2,5 M$, ça demeure dans le raisonnable. Il est important que ce soit bien fait. C’est la première fois qu’Outremont va avoir un bâtiment culturel à rayonnement national, panquébécois», soutient M. Nadeau.
Toutefois, il a du mal comprendre pourquoi certains travaux de fondation et l’installation de gicleurs dans l’immeuble ont été omis dans l’appel d’offres.
«Il y a un ingénieur qui devrait se faire taper sur les doigts. On aurait dû y penser. Mais pour moi, ce n’est une faute significative», affirme le directeur de l’IGOPP qui invite l’arrondissement à expliquer davantage les causes derrière ces oublis.
Phase deux
La MIAM pourra débuter à la mi-mai la deuxième phase de la rénovation de l’immeuble de deux étages. Le conseil d’arrondissement a octroyé, lundi soir, un contrat de 548 800$ à Construction VIG.
L’entrepreneur procédera notamment à des travaux d’excavation, de charpente, à la réparation partielle de la maçonnerie et à l’installation de nouvelles fenêtres extérieures et portes.
La fin des travaux est prévue en juillet et une troisième phase d’aménagement débutera ensuite sous la responsabilité des Casteliers qui est en attente de subventions auprès des deux paliers de gouvernement. L’organisme est aussi en campagne de financement dont l’objectif est de 250 000$.
Selon l’arrondissement, Montréal est prête à investir un autre 500 000$ qui proviendrait du fond pour les ateliers d’artistes. La Ville n’a encore faite aucune annonce à ce sujet.
L’ouverture de la MIAM doit avoir lieu à l’automne 2017.
226 664$
Le montant total du contrat à l’entrepreneur Afcor Construction après deux dépassements de coûts. Au départ, le contrat s’élevait à près de 199 000$.
137 904$
Les honoraires de la firme d’architecte Beaupré Michaud et associés payés par la ville-centre.
913 401$
La somme qui sera investie par Montréal pour l’aménagement de la MIAM.