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Ancien chef du Bloc québécois raconte son expérience avec l’épilepsie

Photo: (Collaboration spéciale)

Il y a deux ans, Daniel Paillé, ancien politicien et résident d’Outremont, a reçu un diagnostique d’épilepsie. Aujourd’hui, combatif, il raconte à TC Media sa vie avec cette condition dans le cadre du mois de l’épilepsie.

M. Paillé a été chef du Bloc québécois de 2011 à 2013. Quelques engourdissements qu’il ressent, à l’époque, l’amènent à consulter un médecin. La mauvaise nouvelle l’amène alors à revoir ses priorités. Étant donné le mode de vie effréné des politiciens, il se retire de la sphère politique, question de se tenir à l’écart des excès. Il vise à profiter de sa notoriété afin de rappeler «qu’il n’y a aucune honte d’être atteint par cette condition. La vie ne se termine pas là».

Son objectif ultime est de combattre les préjugés autour de l’épilepsie , une condition qui affecte près d’une personne sur 100. Selon l’Association québécoise de l’ Épilepsie (AQÉ), 70 000 Québécois sont atteints d’épilepsie, mais la vaste majorité d’entre eux peuvent fonctionner normalement grâce à la médication.

Contrer les mythes
Les fausses croyances qui alimentent les préjugés autour de cette condition découlent surtout du fait que c’est le cerveau qui est atteint, fait remarquer M. Paillé. «Contrairement aux personnes atteintes du cancer au sein ou aux poumons, par exemple, certains croient que cette condition affecte les capacités cognitives et intellectuelles d’une personne», avance-t-il.

D’autres pensent que les personnes épileptiques risquent de faire des convulsions à répétition, ce qui peut les stresser. «Ce qui est faux, lance Daniel Paillé. Ce n’est pas toutes les personnes épileptiques qui font des convulsions. Cela dépend si c’est la zone de la motricité dans le cerveau qui est touchée. D’autres, comme moi, peuvent simplement sentir des engourdissements, alors que certains peuvent avoir, le temps d’une minute, de la difficulté à prononcer des mots». En réalité, ces manifestations ne surviennent plus lorsqu’une personne prend sa médication de façon régulière, rassure-t-il.

L’épilepsie au travail
Les employeurs, en particulier, ont tendance à développer un plus grand scepticisme à l’égard du rendement de leurs employés atteints d’épilepsie, selon des études menées par l’Association québécoise de l’épilepsie. Le taux de chômage chez les personnes épileptiques serait 1,5 fois plus élevé que la moyenne de ensemble de la population.

L’un des objectifs de l’association, pour le mois en cours, est de remettre en valeur ces personnes et de rappeler «qu’elles sont aussi intelligentes, capables et fiables que n’importe qui d’autre», précise l’ancien chef du Bloc québécois. Daniel Paillé a contribué à la mise en ligne d’une série de capsules vidéo afin de mettre les pendules à l’heure. Un document d’information sur la problématique de l’épilepsie en milieu de travail préparé spécialement pour les employeurs est présentement offert sur le site etpisapresautravail.com.

Pour plus d’informations sur l’épilepsie ou pour visionner les capsules éducatives animées par Daniel Paillé: www.etpisapresautravail.com

 

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