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Bilan 2015: le Royalmount vole la vedette à VMR

Le projet de mégacentre multifonctionnel de 4M de pieds carrés du promoteur Carbonleo a mis la Ville de Mont-Royal et son administration sur la sellette plus d’une fois cette année. Mais les élus de VMR ont tout de même réussi à finaliser plusieurs autres projets en 2015 comme la réforme de leur règlement sur les démolitions.

1 – Le Royalmount: un projet controversé

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Les études de circulation commandées par Carbonleo indiquent qu’il n’y aurait que 5% plus d’automobiles sur les autoroutes 15 et 40 avec la venue du Royalmount.

Bien que le maire de Ville de Mont-Royal, Philippe Roy, n’ait que de bons mots pour le Royalmount, autrefois appelé Quinze40, nombre de Monterois ont signifié leurs inquiétudes en 2015.

La circulation, qui constitue le défi majeur de ce projet, inquiète les citoyens qui attendent toujours les résultats des études des villes de Montréal et de Mont-Royal.

La Commission sur le développement économique de la ville-centre, chargée il y a six mois d’étudier l’impact du Royalmount, a demandé à la fin novembre sept mois supplémentaires pour rendre son rapport. Le promoteur Carbonleo n’a fourni que des analyses préliminaires à la Ville, ce qui empêche les fonctionnaires de faire des recommandations.

Pour que le projet puisse voir le jour, les élus de Mont-Royal ont modifié le règlement de zonage de la ville durant la période estivale, en donnant une nouvelle vocation commerciale à près de 70 hectares du parc industriel de VMR.

Le projet de Carbonleo, d’une valeur de 1,7M$, générerait des revenus fonciers annuels de 40M$ séparés également entre la Ville de Mont-Royal et Montréal.

2 – Le CCU réinventé

La réforme qu’a connu le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) de VMR a été le résultat d’une consultation publique majeure qui a duré plus d’un an.

Le CCU qui était autrefois composé de cinq membres en compte maintenant sept, dont trois architectes membres de l’Ordre des architectes du Québec, un de l’Ordre des urbanistes du Québec, un de l’Association des architectes paysagistes du Québec, un citoyen et un membre du conseil.

Pour éviter les apparences de conflit d’intérêts, les élus ont ajouté une clause au projet de règlement qui vise à mieux encadrer la participation des architectes de la Ville au CCU. Désormais, si quatre contrats appartenant à une même firme d’architecture se retrouvent devant le comité, le membre doit se retirer.

3 – Des amendes salées pour les démolitions

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Un constat a été émis pour la démolition du toit de cette maison de la rue Lazard en juin.

L’amende pour une démolition exécutée sans permis a grimpé de 5000$ à 25 000$ cette année, alors que la ville a complètement revu son règlement les régissant.

Le pourcentage qui définit le statut de démolition a aussi été réduit de 10%. Désormais, la destruction de 50% du volume brut extérieur d’un immeuble est considérée comme une démolition.

Le coût d’une demande de démolition est passé de 2500$ à 6500$, et la Ville se réserve le droit de demander au besoin un rapport pour accompagner ce type de demande.

Ces mesures ont rapidement été remises en doute par certains citoyens et par le conseiller indépendant Louis Dumont, qui considère que plusieurs failles demeurent. Le conseiller a d’ailleurs quitté le comité démolition cette année.

Malgré ces mesures, environ quatre démolitions et démolitions partielles ont eu lieu sur le territoire de VMR cette année.

4 – Réfection du viaduc Rockland: des travaux attendus

viaduc
Les travaux de réfection assureront la pérennité du viaduc pour les 15 prochaines années. Une nouvelle structure qui coûtera entre 50 et 100M$ sera érigée ensuite.

Les travaux de réfection ont débuté en mai dernier sur l’infrastructure «la plus mal en point de Montréal», le viaduc Rockland. Construit en 1966, la dalle du tablier, les joints de dilatation, les murs garde-grève et plusieurs piliers du viaduc devront tous être réparés.

Les travaux sont présentement stoppés et reprendront au printemps prochain, au-dessus du pont, pour se terminer à la fin de l’année 2016. La réfection coûtera plus de 17.5M$ à VMR et à Montréal.

5 – Une politique pour le mieux-être des animaux

Les chiens et les chats vendus sur le territoire de Ville de Mont-Royal doivent être stérilisés et provenir de refuges animaliers depuis le mois d’avril. La municipalité a décidé de modifier son règlement pour combattre le fléau des usines à chiens et à chats. Une première à Montréal.

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La Monteroise Barbara Lapointe s’est largement impliquée dans ce dossier afin que VMR resserre sa réglementation sur la vente d’animaux.

 

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