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Budget: «un bon premier pas» pour l’est de Montréal

Eric Girard Photo: Presse canadienne
Amélie Gamache - Avenir de l'Est

Les élus de l’Est accueillent avec un enthousiasme prudent le premier budget du ministre des Finances Éric Girard. Ils applaudissent particulièrement les 100 M$ annoncés pour la décontamination des sols.

L’équipe de François Legault avait grandement courtisé les électeurs de l’Est de la métropole lors de la campagne électorale, promettant plus de 2,6 G$ en nvestissements. C’est d’ailleurs dans ce secteur qu’elle a fait élire ses deux seuls députés montréalais.

Selon la députée de Pointe-aux-Trembles et ministre de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, le gouvernement Legault a été à la hauteur des attentes.

« La décontamination des sols, c’est là. Le 5 M$ pour la Plage de l’Est, c’est là. Instaurer du transport collectif structurant, voilà. Le retour de la navette fluviale, c’est en voie de se réaliser», a-t-elle fièrement affirmé.

100M$ pour la décontamination des sols
Québec fait une « première étape » vers sa promesse de dégager 200M$ pour la décontamination des sols de l’Est, avec un investissement annoncé de 100M$, soit près du tiers des 320M$ prévus pour l’ensemble du Québec.

Selon la mairesse de l’Arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, cette annonce démontre que la revitalisation de l’Est « n’est pas qu’une bonne intention. »

Le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, tout comme Robert Coutu, son homologue de Montréal-Est, une ville qui compte plus de 1,8 millions de mètres carrés de terrains contaminés, se sont également déclarés satisfaits de l’investissement.

« Mais même si on mettait 400M$, il faut modifier la loi sur la qualité de l’environnement pour obliger les propriétaires à décontaminer les sols dans des délais raisonnables, a ajouté ce dernier. Mais demeurons positif, c’est un premier pas. »

Un « transport structurant » indéterminé
Les documents déposés par le ministère des Finances prévoient également une mise à l’étude d’un « transport collectif structurant » dans l’Est, qui pourrait prendre une autre forme que le tramway promis pendant la campagne.

Mme Bourgeois souligne qu’un projet aussi complexe mérite d’être bien étudié, promettant de rester « à la table et à l’affût », entre autres pour désenclaver le secteur Rivière-des-Prairies.

Le maire Lessard-Blais considère l’Est « choyé », affirmant qu’« il faut considérer que la part du transport collectif dans les investissements dans le transport passe de 31% à 27%, mais dans l’Est, on a quand même ce projet. »

Bien qu’il se dit prêt à laisser la chance au coureur, Robert Coutu affirme toutefois « rester un peu sur sa faim. »

« J’aurais aimé des mesures concrètes, des échéanciers, a-t-il lancé. Ça fait des années qu’on fait des études. »

M. Lessard-Blais ajoute se réjouir également des 73 M$ réservés à la Ville de Montréal pour les logements sociaux par l’entremise du programme Accès-Logis, un rattrapage qui permettra de développer du logement pour les gens de l’Est, selon lui.

Un enthousiasme nuancé
Selon Danielle Pilette, professeure associée au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’Université du Québec à Montréal, une mise à l’étude, c’est déjà un pas vers le rattrapage requis.

« L’objectif du transport structurant, nécessairement à prix élevé et à implantation plus tardive, c’est bien. Mais une solution transitoire immédiate, c’est aussi nécessaire, et encore mieux », nuance-t-elle.

Elle aurait espéré que le budget prévoit minimalement l’implantation de la navette fluviale pendant un certain nombre d’années, avec des navettes bus qui pourraient faire un lien avec la Rive-Sud.

« Pour le transport, le grand gagnant, c’est le troisième lien à Québec », lance-t-elle.

La Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) accueille de son côté avec enthousiasme ce budget, qui « jette les bases d’une stratégie de relance économique innovante et durable de l’Est de Montréal », a soutenu la présidente-directrice générale Christine Fréchette

Selon Mme Fréchette, les investissements rehausseront « l’attractivité du territoire » et créeront « un environnement favorable aux investissements » des nouvelles entreprises dans les créneaux d’avenir, tels les technologies vertes ou les technologies de la santé, entre autres.

 

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