Pointe-aux-Trembles rend hommage à Rodrigue Gilbert
C’est avec reconnaissance et nostalgie que l’ex-joueur de hockey professionnel Rodrigue Gilbert a signé le Livre d’or de l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, jeudi, dans le coin de l’île de Montréal qui l’a vu grandir et en face de son ancienne école.
«C’est extraordinaire de revenir à un endroit qui est totalement responsable de mon développement, que ce soit au Collège Roussin, la première année avec les frères du Sacré-Cœur, les parties jouées à l’aréna Roussin, les ligues mineures», a témoigné l’ancien numéro 7 des Rangers de New York, devant des dizaines d’admirateurs et représentants d’organisations de Pointe-aux-Trembles.
Rodrigue «Rod» Gilbert a joué pour les Rangers de 1960 à 1978 au sein de la Ligue nationale de hockey (LNH). Admis au Temple de la renommée du hockey en 1982, il détient plusieurs records d’équipe, dont celui du pointeur et du buteur le plus prolifique. Il a accroché ses patins à l’âge de 36 ans avec 1021 points produits en saison régulière, dont 406 buts. Les Rangers ont retiré son chandail en 1979.
Pour l’ancien ailier aujourd’hui âgé de 75 ans, chaque retour dans son ancien patelin est empreint de nostalgie. Son frère habite encore la maison familiale dans Pointe-aux-Trembles et il compte 13 neveux et nièces dans l’arrondissement. Il a donc tenu à dédier les honneurs à ses parents.
«Si ce n’était pas de Gabriel et d’Alma Gilbert, il n’y aurait pas de Rodrigue Gilbert. Les honneurs reviennent à eux totalement parce qu’ils ont fait leur marque ici. Mes parents étaient admirés de la communauté», a-t-il relaté.
Fidèle aux Rangers
Étrange coïncidence, la venue de Rodrigue Gilbert à Pointe-aux-Trembles survenait au lendemain de la victoire des Rangers lors du premier match de la série les opposant au Canadien de Montréal.
«Rod» Gilbert appuie naturellement son ancienne équipe, mais peut devenir partisan du CH à ses heures.
«Canadien, c’est ma deuxième équipe, dit-il. S’ils ne jouaient pas contre les Rangers, mais disons contre Toronto, Détroit ou Washington, je serais totalement partisan du Canadien. Mais quand ils jouent contre les Rangers… nous avons eu trop de bagarres avec le Canadien.»
L’objectif de carrière du maillot numéro 7 a toujours été d’avoir du succès avec les Rangers, mais il s’est déjà permis d’imaginer ce qu’aurait été son parcours au sein du CH, confie-t-il.
«Quelle différence cela aurait-il fait dans ma carrière si j’avais joué avec le Canadien? » Probablement 11 Coupes Stanley [rires], avec Henri Richard et Yvan Cournoyer.
– Rodrigue Gilbert
Gilbert a prévu de profiter de son passage dans le quartier pour effectuer une visite à l’aréna qui porte son nom, rue Tricentenaire. «À mon âge, je n’ai pas un gros orgueil, mais j’ai une fierté qui va me rester toute ma vie d’avoir reçu cet honneur. C’est fantastique», a-t-il exprimé.
La mairesse de l’arrondissement, Chantal Rouleau a tenu à souligner la carrière exceptionnelle et l’apport de M. Gilbert au développement du sport chez les jeunes. «M. Gilbert, vous faites partie de l’Histoire, de notre histoire», a déclaré Mme Rouleau.