Transports: un élu voit Rivière-des-Prairies comme grande oubliée
L’élu de Rivière-des-Prairies Giovanni Rapanà regrette que son territoire soit absent des projets de mobilité avancés par la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Giovanni Rapanà a souligné que les efforts la ligne bleue du métro ou la ligne rose ne prennent pas en compte les besoins de Rivière-des-Prairies.
«Le prolongement de la ligne bleue, déjà annoncé par les trois niveaux de gouvernement, s’arrête à Anjou, tandis que la ligne rose mise de l’avant par notre mairesse s’arrête à Montréal-Nord», a déclaré Giovanni Rapanà lors du dernier conseil municipal de la Ville de Montréal.
Valérie Plante avait annoncé plus tôt dans la journée la création d’un «bureau de la ligne rose», doté d’un budget de 1M$, chargé de réaliser des études d’impact sur le projet.
Giovanni Rapanà s’est par ailleurs inquiété du désintérêt des pouvoirs publics de la Ville au sujet de boulevard Gouin, une artère dans un état de délabrement important.
«C’est une question de volonté politique, explique-t-il en entrevue avec L’Informateur de Rivière-des-Prairies. Il n’y a pas que la chaussée, mais aussi les installations, l’électricité… c’est un chantier global, qui doit être géré en concertation avec certaines entreprises comme Bell, Videotron, Hydro-Québec… Il y en a pour des années», assure-t-il.
Il s’agit pourtant selon lui du «meilleur moment pour mettre ces sujets sur la table», puisqu’une élection partielle est prévue le 16 décembre afin d’élire le nouveau maire de l’arrondissement RDP-PAT, en remplacement de Chantal Rouleau.
«Je veux que ces éléments deviennent un enjeu de la campagne à venir. Je suis un représentant de Rivière-des-Prairies et si personne ne soulève ces problèmes, on ne s’en occupera pas», assure Giovanni Rapanà.
Toujours indécis pour la campagne à venir dans RDP-PAT
Cette intervention survient alors que Giovanni Rapanà a claqué la porte de son parti, Ensemble Montréal, le 12 octobre dernier.
Il avait justifié son départ en expliquant se sentir «en opposition dans sa propre équipe depuis plusieurs semaines» et siège désormais en qualité d’indépendant au sein du conseil municipal.
Si Giovanni Rapanà «évalue toujours ses options» pour une éventuelle course à la mairie, il n’exclut pas de soutenir un autre candidat.
«J’attends de voir les programmes des partis pour Rivière-des-Prairies et je soutiendrais le candidat le plus à même de répondre aux enjeux», explique-t-il.
Il ajoute que son «seul souci» est «de servir au mieux les citoyens de Rivière-des-Prairies».
Si Giovanni Rapanà se lançait dans la course, il devrait quitter son poste de conseiller de ville, ce qui aurait pour conséquence de provoquer une autre élection pour combler son siège de conseiller de ville.
Cette perspective avait poussé le parti Ensemble Montréal et son chef Lionel Pérez à ne pas introniser Giovanni Rapanà comme candidat à la succession de Chantal Rouleau.