L’année 2020 sera décisive pour Pointe-aux-Trembles
L’année qui commence sera charnière pour Pointe-aux-Trembles, avance Caroline Bourgeois, mairesse d’arrondissement élue il y un peu plus d’un an. Selon elle, plusieurs projets évoqués depuis longtemps connaîtront d’importantes avancées et mettront la table à une plus grande redynamisation de l’Est. Au cœur de ce programme, le retour de la navette fluviale reliant le centre-ville à l’arrondissement.
«La navette fluviale est exceptionnelle, on est capable d’ajouter d’autres projets de développement qui permettent de desservir nos citoyens et de faire rayonner l’arrondissement», remarque d’emblée la mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.
Le retour cet été de la navette fluviale semble faire bouger les initiatives portées par l’arrondissement depuis plusieurs années.
À commencer par la naissance du premier tronçon du parc linéaire sur la friche ferroviaire, attendu par les citoyens depuis de nombreuses années. Caroline Bourgeois le qualifie de «projet majeur au cœur du quartier de Pointe-aux-Trembles, pour bonifier aussi l’offre de la navette ».
Ce dernier comprendra 4,25 km d’aménagements. Il y aura des bancs, de l’éclairage, ainsi qu’une piste multimodale. Pour cela, l’arrondissement loue les terrains du Réseau de transport métropolitain pour plus d’un million de dollars sur 20 ans.
Les citoyens pourront en profiter à partir de quand ? Impossible de le savoir puisqu’il n’y a pas encore de calendrier de travaux. «On est à la merci du processus d’appel d’offres et d’octroi de contrat», explique Caroline Bourgeois.
Une autre initiative devrait voir le jour d’ici l’été 2020, aux abords du débarcadère de la navette et sur la rue Notre-Dame. L’arrondissement s’est porté volontaire pour accueillir un projet de La Pépinière Espace Collectif et du Carrefour action municipale. Il y a aussi injecté 15 000$. Comme pour le Village au Pied-du-Courant dans Ville-Marie, l’idée est de créer un espace de vie collectif. Une consultation publique est à ce propos prévue en février ou mars 2020.
Cependant, il reste encore quelques points déterminants pour dynamiser le Vieux-Pointe-aux-Trembles. Par exemple, le réaménagement de la rue Notre-Dame n’est toujours pas confirmé. Caroline Bourgeois espère un début de travaux « d’ici deux à trois ans ».
Concernant le transport, aussi important pour décloisonner l’arrondissement, la mairesse voit l’ajout de 300 autobus dans l’est de la Ville comme une opportunité. Elle assure : «Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles aura sa part».
Et au bout de l’Île ?
Celle qui s’est souvent qualifiée de citoyenne du bout de l’île, ne veut pas oublier ce secteur. «On veut mettre en valeur le patrimoine, car c’est aussi l’entrée de la Ville de Montréal», souligne-t-elle.
Parmi les projets qui pourraient faire bouger le quartier, celui de la plage de l’Est pour lequel l’arrondissement dispose de 7,3M$, dont 3,4M$ de la Communauté métropolitaine.
En plus des aménagements réalisés en 2018, seront ajoutés des jeux d’eau, un point d’observation et une jetée à l’automne 2020. Mais pas de baignade en vue pour l’instant, le fond de l’eau est toujours contaminé. Des études pour déterminer la meilleure méthode de décontamination devraient permettre, un jour, aux citoyens de se baigner. Les 5M$ débloqués par Québec devraient aider.
La rue Sherbrooke fait aussi partie des préoccupations de l’arrondissement. Entre la 40e Avenue et le boulevard Gouin, une étude de design urbain est en cours pour «donner une perspective pour du développement commercial et résidentiel», explique Caroline Bourgeois. Ici, pas de projet particulier, juste une volonté «d’éviter les projets à l’emporte-pièce». Coût de l’étude, plus de 105 000$.
Caroline Bourgeois annonce également une nouvelle phase de réfection des trottoirs cette même artère, à partir de la rue Damien-Gauthier, pour «sécuriser les déplacements des écoliers».