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Feux d’artifice à Pointe-aux-Trembles: pas de solution en vue

Des feux d’artifice sur fond noir
L'arrondissement n'a pas le pouvoir d'interdire la vente de feux d'artifices. Photo: Archives / Métro Média

Des résidents de Pointe-aux-Trembles se disent exaspérés par les lancers de feux d’artifice nocturnes. Face à l’impossibilité d’en interdire la vente sur son territoire, l’arrondissement se penchera sur de nouvelles solutions.

La mairesse Caroline Bourgeois avait mentionné au mois de juillet la possibilité d’interdire la vente de feux d’artifice à RDP-PAT, voire sur l’ensemble du territoire montréalais.

«J’ai reçu l’avis juridique, et non, l’arrondissement ne peut pas en interdire la vente», indique-t-elle. «Maintenant, c’est de voir à la Ville de Montréal c’est quoi la meilleure façon d’intervenir».

Le problème, croit-elle, ne pourra certainement pas être réglé cet été. Elle espère cependant avoir les leviers nécessaires pour agir d’ici l’été prochain.

D’ici là, la mairesse rappelle qu’un permis est requis pour utiliser les feux d’artifice sur le territoire. De plus, leur vente est interdite aux mineurs.

Fêtes à la Maison du citoyen et au Belvédère

Depuis quelques semaines, les perturbations nocturnes par feux d’artifice sont particulièrement pénibles pour des résidents d’une coopérative d’habitation pour retraités située aux abords de la Maison du citoyen, à Pointe-aux-Trembles.

Selon Jim, bénévole de la coopérative, parties de ballons, courses de voiture, pétards et feux d’artifice perturbent la quiétude des résidents après 23h00.

Un résident, Roger Parenteau, affirme que les fêtes bruyantes et les feux d’artifice durent parfois jusqu’à quatre heures du matin.

«J’ai pensé même à un moment donné que c’était des coups de fusil», affirme pour sa part Ginette Giroux. Elle se résigne maintenant à dormir avec des bouchons.

Selon Mme Bourgeois, plusieurs citoyens lui ont mentionné être fortement dérangés par les feux ou les pétards à Pointe-aux-Tembles. Selon elle, les témoignages ont d’ailleurs augmenté depuis que Métro Rivière-des-Prairies a souligné le problème au mois de juillet.

Difficile de pénaliser

Selon le conseiller d’arrondissement Gilles Déziel, il est difficile de pénaliser les fêtards à la Maison du citoyen. «Il n’y a pas de gardien de sécurité après 11 heures [du soir]. Et les caméras ne captent pas grand-chose».

Plusieurs résidents de la coopérative d’habitations indiquent avoir appelé la police au cours des dernières semaines. Pourtant, la situation n’évolue pas, à leur avis.

Le SPVM indique cependant être bien au fait du problème. «Les policiers du secteur portent une attention particulière à cette situation, notamment lors des patrouilles dans les environs de la Maison du citoyen», écrivent les services des communications du SPVM dans un courriel.

Encore des plaintes à Rivière-des-Prairies

Le 311 et l’arrondissement ne traitent pas officiellement les plaintes relatives au bruit, qui sont du ressort de la police. Cependant, l’arrondissement indique que «quelques dizaines» de plaintes ont été faites au SPVM au mois d’août pour le secteur de RDP.

Le problème des feux continue d’être présent non seulement dans l’arrondissement, mais dans plusieurs quartiers de la Ville, affirme Nathalie Pierre-Antoine, conseillère d’arrondissement à RDP. «Tant qu’il va faire beau, je pense qu’on va continuer d’avoir ça», souligne-t-elle.

Mme Bourgeois espère également que les temps plus frais feront diminuer le nombre d’infractions car, fait-elle valoir, les pyrotechnies représentent un réel danger en milieu urbain.

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