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Deuxième vague: des PME de l’Est ne s’en sortiront pas sans aide

La directrice générale de PME Est-de-l’Île, Annie Bourgoin.
La directrice générale de PME Est-de-l’Île, Annie Bourgoin, espère que l’aide sera suffisante pour épauler les entrepreneurs. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Déjà éprouvées par la pandémie, des petites et moyennes entreprises de l’est de Montréal auront besoin d’aide supplémentaire pour survivre à la deuxième vague de COVID-19.

Les hôtels, les restaurants et les bars sont les secteurs les plus touchés financièrement par la COVID-19, selon une étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Atteindre un niveau de revenus normal pourrait leur prendre plus de huit ans.

«Ces entreprises-là sont déjà fragilisées. Elles sont encore fragiles, malgré leur réouverture, elles ne peuvent atteindre leur plein potentiel à cause des restrictions sanitaires en place», explique Annie Bourgoin, directrice générale de PME Est-de-l’Île, un service d’accompagnement et de financement pour les entrepreneurs.

« Même sans deuxième vague, on avait des craintes par rapport à la survie de certaines entreprises.» – Annie Bourgoin, directrice générale de PME Est-de-l’Île

Une épée de Damoclès

Pour plusieurs, tout dépendra des mesures sanitaires à venir.

Pour l’instant, le salon d’esthétique Perfection plus de Rivière-des-Prairies peut compter sur des clientes fidèles, rassurées par les mesures sanitaires en place.

«Ce qui nous inquiète, c’est l’éventualité d’un code rouge. Dans ce cas, on va devoir fermer. C’est une épée de Damoclès au-dessus de notre tête», souligne Patricia Rolland, propriétaire-esthéticienne, dont le salon a déjà dû fermer pendant trois mois, du 15 mars au 15 juin.

Même son de cloche de Robert Spiridigliozzi, propriétaire du café Buongiorno, dans Saint-Léonard.

«On risque de passer à travers le même type de période qu’en mars et avril. Déjà, certaines de mes commandes sont annulées», dit-il.

De l’aide pour tenir bon

Mme Bourgoin espère que l’aide gouvernementale aidera les entreprises à tenir bon en cas de nouvelles fermetures.

Elle souligne que les entreprises non admissibles aux mesures fédérales déjà en place pourront recevoir un prêt de 40 000$ venant du nouveau Fonds d’aide et de relance régionale (FARR) du gouvernement du Canada.

Depuis le lancement de ce programme, le 3 septembre, une cinquantaine de demandes ont été faites par des entreprises, selon Mme Bourgoin. Ce nombre est appelé à augmenter dans les prochaines semaines.

Sur les 30 M$ octroyés au réseau PME MTL, 4 M$ sont consacrés à l’est de Montréal. Cela pourra permettre d’aider quelque 100 entreprises du secteur.

Les entrepreneurs peuvent également toujours avoir accès à l’aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises du gouvernement du Québec. Pour l’instant, PME Est-de-l’Île a pu aider 164 des 200 entreprises ayant fait une demande.

«Avec cette aide, on espère être en mesure de pouvoir faire une différence», souligne Mme Bourgoin.

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