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Odeurs nauséabondes : nouvelles plaintes contre Sanimax

Le gouvernement du Québec a annoncé un plan visant à réduire les nuisances autour du site d'équirassage de Sanimax à Lévis.
Depuis la semaine du 11 juillet, près d’une cinquantaine de plaintes ont été enregistrées par le service Environnement de l’arrondissement RDP-PAT. Photo: Yohann Goyat/Métro

Les étés passent et se ressemblent. Les odeurs nauséabondes émanant de l’entreprise Sanimax sèment à nouveau la grogne dans le voisinage. Depuis le 11 juillet, des riverains ont déposé une cinquantaine de plaintes à l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.

Depuis le début du mois, une centaine de plaintes a été reçue, selon les chiffres de l’arrondissement de RDP-PAT. Les raisons évoquées lors du dernier épisode sont «un bris d’équipement dans l’usine.»

 «Il faut faire quelque chose et vite ! Les élus doivent nous aider à faire condamner cette entreprise qui pollue l’air des résidents alentours», s’exclame Théo Vecera, administrateur de la page Facebook Sanimax SOS RDP.

Selon ce dernier, la situation se dégrade de jour en jour et les odeurs gagnent chaque semaine un peu plus de terrain.

La pollution de l’air est aujourd’hui remarquée dans un rayon de six kilomètres. «Ce sont près de 1000 habitations qui sont concernées. Les odeurs s’étendent de la 50e Avenue jusqu’à la 94Avenue», constate M Vecera.

Les mauvaises odeurs affectent le district de Rivière-des-Prairies, a constaté Nathalie Pierre-Antoine, conseillère d’arrondissement. «Trop, c’est trop! Le gouvernement provincial doit intervenir à ce stade», affirme-t-elle.

Zoé dit aussi sentir les odeurs, même si elle habite à la limite de Pointe-aux-Trembles. «Je ferme mes fenêtres, mais je n’ose pas imaginer le désagrément subit par les habitants vivant à côté», commente-t-elle.

Au front

Dans le secteur la situation se dégrade chaque semaine depuis le début de l’été et les riverains sont à bout.

Le ras-le-bol a envahi les citoyens. Certains parlent de se déplacer en nombre et de manifester devant l’entreprise, comme ils l’ont fait en juillet 2020.

Cette manifestation s’était déroulée deux mois après que Sanimax ait annoncé un investissement de plus de 5M$ pour pallier les odeurs nauséabondes et les déversements de carcasses d’animaux, ainsi que la création d’un comité de bon voisinage. Promettant des changements en profondeur, l’entreprise disait vouloir éviter le fiasco de l’été 2019, saison pendant laquelle les plaintes et les appels au déménagement s’étaient multipliés.

Le service des communications de Sanimax a été contacté, Métro est dans l’attente de leur réponse.

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