Une épicerie zéro déchet fait des petits
Prête à relever de nouveaux défis, l’épicerie Méga Vrac de la rue Masson a déménagé ses pénates un peu plus à l’est sur l’artère commerciale afin d’offrir de nouveaux produits et services zéro déchet, alors que cette tendance ne s’essouffle pas.
Il y a plus de trois ans, la propriétaire du magasin d’aliments en vrac, Ahlem Belkheir, proposait à ses clients de prendre un virage vert. Si à l’époque une certaine réticence s’était fait sentir quant à la formule « apportez vos contenants », aujourd’hui c’est tout le contraire.
« On a décidé de déménager ici pour répondre à la demande qui est de plus en plus forte. Il n’y a pas d’autres commerces comme celui-ci dans le quartier, et encore moins de lieux où l’on retrouve café-bistro végétal, boutique et épicerie au même endroit », affirme Mme Belkheir.
À peine une semaine après avoir ouvert ses portes dans le local de 450 m2 au 3101, rue Masson, les clients sont déjà nombreux à s’affairer dans les rangées. Certains achètent des repas préparés végétaliens au bistro, d’autres découvrent des articles de santé réutilisables, tandis que plusieurs y retournent pour trouver des aliments en vrac.
« On a encore monsieur et madame Tout-le-Monde qui viennent pour une première fois. Ils se posent parfois des questions sur leur consommation. La clientèle est très diverse », insiste la propriétaire.
Elle a donc voulu leur faciliter la vie en créant un magasin plus grand et aéré que l’ancienne épicerie, où il leur serait aisé de prendre un café au comptoir alimentaire végétalien ou d’acheter des articles de beauté naturels et conçus au Québec.
Par ailleurs, le concept d’épicerie zéro déchet demeure une histoire de succès pour Mme Belkheir, qui a ouvert une nouvelle succursale sur la rue Ontario, dans le quartier Hochelaga. L’entrepreneure planifie déjà l’inauguration d’une troisième boutique, cette fois-ci dans le Plateau, sur l’avenue du Mont-Royal, au coin de la rue Chabot, au début de l’année prochaine.
« On a reçu pleins d’appels de la part de personnes pour qu’on ouvre des magasins dans leur quartiers. Plusieurs sont même prêts à faire le voyage jusqu’ici, parce qu’ils ne trouvent pas d’autre offre en zéro déchet près de chez eux », indique Mme Belkheir.
C’est le cas de Suzie, une clientèle qui a fait le trajet à partir du quartier Mercier où elle demeure pour visiter une première fois l’épicerie.
« Je préfère leur façon de distribuer le vrac à celle que l’on retrouve dans les plus grandes surfaces, je leur fais davantage confiance. Pour moi l’option zéro déchet est importante lorsqu’on regarde tous les déchets que l’on crée en faisant son magasinage, et ce n’est pas vraiment plus compliqué », souligne la cliente.
Même son de cloche de la part de Denis, récemment emménagé dans Rosemont et qui était sur place pour acheter des produits nettoyants en vrac.
« Je crois que c’est un bon geste pour la planète, pour combattre le suremballage. En plus, ça nous permet d’emporter la quantité que l’on veut », insiste cette dernière.