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Sasha Cay: portrait d’une artiste émergente

Sasha Cay
Photo: Gracieuseté / Athina Khalid

À l’occasion de la sortie de son deuxième EP, enregistré et produit dans Rosemont-La Petite-Patrie, la chanteuse et compositrice montréalaise Sasha Cay revient sur ses premiers pas en solo et son amour de la scène.

Elle a fait ses débuts en tant que bassiste pour différents groupes. C’est «presque par accident» qu’elle a finalement fait ses premiers pas seule sur scène.

Alors qu’elle accompagne un ami à un micro ouvert, elle est frappée par le courage des artistes qui se présentent au micro pour partager leurs propres textes et jouer leurs propres chansons.

«J’ai trouvé que c’était incroyable, se remémore-t-elle. J’y suis retournée presque toutes les semaines et j’ai fini par me lancer aussi en jouant des chansons que j’avais écrites. C’était ma première expérience solo sur scène.»

Après un premier EP lo-fi sorti en 2018, Sasha se produit de plus en plus sur la scène montréalaise. On la retrouve entre autres à POP Montréal, au Fringe Fest ou au festival Atmosph’air.

Elle fait aussi la première partie d’artistes qu’elle admire, comme les Montréalais Coco Méliès ou Homeshake, ainsi que le New-Yorkais Sam Evian.

Solo en studio

Son deuxième EP, Arthur’s Party Trick, comprend sept titres, sept histoires accompagnées par une guitare au ton folk rock et par la voix douce de Sasha. S’en dégage une ambiance intime et un son plus finement défini qu’auparavant.

Il s’agit du premier opus qu’elle enregistre en studio dans le cadre d’un projet solo. Les chansons qu’elle a commencé à composer à l’été 2019 sont enregistrées début 2020 au studio Lites Down, en collaboration avec l’ingénieur du son Steven Gibb.

«J’étais super enthousiaste de travailler au studio, même si c’est aussi intimidant. Avoir du feedback m’a vraiment aidée à aller plus loin, à pousser mes idées jusqu’au bout et à ne pas laisser tomber par la facilité», explique Sasha.

«Le matériel que j’ai pu utiliser était aussi de très bonne qualité, ce qui m’a permis de peaufiner et d’aller plus dans le détail, même si je ne cherche pas à avoir un son lisse», ajoute-t-elle.

Après plusieurs mois en production, Arthur’s Party Trick est finalement sorti en novembre dernier, en dépit de la crise sanitaire toujours présente.

«C’est vrai que dans ce contexte, on pourrait être tenté d’attendre, mais l’EP était terminé et je voulais le sortir. Quand je termine un projet, c’est important pour moi de laisser aller mes chansons pour passer à autre chose», souligne Sasha.

Pas de scène

À cause des circonstances, la sortie de son EP n’est évidemment pas marquée par un concert de lancement sur scène dans l’ambiance chaleureuse d’un bar ou d’une salle de la métropole.

L’artiste ne cache pas que la scène lui manque. «Être sur scène c’est vraiment génial. C’est un excellent moyen de se faire connaître, d’être proche du public et de rencontrer des gens. Et c’est aussi ce que j’aime à Montréal, cette effervescence et le fait de découvrir sans cesse de nouveaux talents», précise Sasha.

Elle s’inquiète d’ailleurs de l’impact que la pandémie aura sur les musiciens et artistes indépendants pour qui faire des tournées et jouer face au public est une source de revenus majeure.

En attendant de retourner sur scène, elle continue à écrire inlassablement. Elle se consacre aussi à d’autres formes artistiques comme la vidéo et l’animation, notamment en réalisant des clips pour des amis musiciens.

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