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Comment la cinquième vague a-t-elle affecté le Marché Jean-Talon?

Les impacts de la cinquième vague sur le marché Jean-Talon.
Le marché Jean-Talon. Photo: Josie Desmarais/Métro

Considéré comme un service essentiel au même titre que les épiceries, le Marché Jean-Talon est resté ouvert tout au long de la pandémie. Au moment où la cinquième vague frappe toujours, quel est l’impact de celle-ci sur les commerçants du marché?

«Nous n’avons pas été davantage affectés que pour les autres vagues, affirme Bertrand, qui travaille dans un étal du marché depuis cinq ans. C’est l’hiver, il fait froid, ce sont les conditions habituelles qui font baisser l’achalandage». Selon lui, le marché accueille moins de clients depuis deux ans, mais cette vague n’est pas différente des précédentes. Bertrand souligne que c’est le tourisme qui affecte le plus les commerçants. «C’est cette population qui n’est plus là, ou presque plus là, qui a eu le plus gros impact», avance-t-il.

Des répercussions sur certains commerçants

De son côté, Gilles Trottier vend ses produits au Marché Jean-Talon depuis une quarantaine d’années. Il considère au contraire que la cinquième vague a été plus dommageable pour ses finances. «C’est beaucoup plus tranquille cet hiver que l’année passée, je ne comprends pas pourquoi. Peut-être que les gens ont moins d’argent, il ne faut pas oublier que tout est devenu extrêmement cher», relève-t-il. M. Trottier affirme que le coût du transport a eu une incidence certaine sur cette augmentation.

Le directeur général de la Corporation de gestion des Marchés publics de Montréal, Nicolas Fabien-Ouellet, considère quant à lui qu’il n’y a pas eu de baisse d’achalandage au Marché Jean-Talon. Le fait que l’institution n’ait pas eu à fermer, outre certains dimanches, a contribué à cette situation. «C’est difficile de tirer un constat de ce qui s’est passé depuis le début de la pandémie. Les habitudes d’achat ont été bouleversées. C’est plus difficile d’évaluer quelle fin de semaine sera plus forte que d’autres», mentionne-t-il cependant.

M. Fabien-Ouellet estime également que si les clients viennent moins souvent au marché, ils achètent toutefois en plus grande quantité. Il souligne également que la population semble avoir renoué avec l’achat local, ce qui pallie en partie l’absence de touristes. Pour lui aussi, la cinquième vague a un impact semblable à celles qui l’ont précédée.

Moins d’impact au Marché Jean-Talon que sur les rues commerciales?

Le directeur général précise que les marchands des marchés publics ont potentiellement moins été affectés que les établissements situés sur des rues commerciales. «L’impact par rapport aux fermetures est certainement moindre chez nous, puisqu’on est un service alimentaire essentiel, note-t-il. Nous avons aussi eu beaucoup d’achalandage pendant la période des fleurs et le temps des fêtes.»

Pour l’instant, le Marché Jean-Talon en est à préparer sa saison estivale. Les baux pour l’été sont ainsi en voie d’être attribués ou réattribués.

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