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Une Rosemontoise au cœur d’un documentaire sur la perspective des femmes musulmanes

Sonia Ghaya participe au documentaire «À pleine voix».
Sonia Ghaya participe au documentaire «À pleine voix». Photo: Gracieuseté / Montage Métro

Sonia Ghaya est née à Montréal. Issue d’une famille marocaine, la femme de 34 ans travaille aujourd’hui comme stratège en marketing d’influence. Il y a environ deux ans, la résidente de Rosemont a accepté de participer au documentaire À pleine voix de la réalisatrice Saïda Ouchaou-Ozarowski. Ce film met en lumière la perspective de six femmes musulmanes de parcours différents d’un peu partout au Canada en racontant leur vision de l’Islam.

Sonia n’est pas pratiquante, mais prône le libre choix et souhaite «que la société québécoise laisse les femmes se vêtir comme elles l’entendent». Plus jeune, elle a toutefois décidé de rejeter son identité musulmane, parce qu’elle considérait que la religion n’accordait pas suffisamment de place à la femme.

«Plus tard, en vieillissant, je me suis rendu compte que d’avoir rejeté tout ça m’avait débalancée en tant que personne. Je ne me retrouvais ni chez les Québécois de souche, ni chez les Marocains. J’étais entre deux chaises, explique la jeune femme. En écrivant, je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule. Écrire m’a ouvert la porte à des amitiés, des expériences, des parcours. Ça m’a aidé à recoller les morceaux qui étaient brisés chez moi et à aider d’autres à recoller les leurs.»

Pour Sonia, À pleine voix tourne la page d’une certaine façon sur une période de sa vie. «Ça clôt en quelque sorte un chapitre de ma vie où j’étais en crise existentielle. Je ne savais pas à quel monde ou communauté j’appartenais. Ça a ouvert la porte à un questionnement sur ce que je voulais léguer à mes enfants», raconte-t-elle.

La jeune femme affirme avoir décidé de participer au documentaire pour partager une vision peu relayée dans la société. «J’aurais voulu regarder ce documentaire quand j’avais 20 ans. Ça m’aurait permis de constater que je n’étais pas toute seule à ne pas savoir où je m’en allais. C’est pour ça que j’ai décidé de participer», explique Sonia.

Selon elle, le documentaire s’adresse à tous. «Je pense que si tu as une certaine curiosité humaine, le film peut t’apprendre des choses. Peu importe ta confession ou ta nationalité, si tu es dans une crise identitaire, ça peut te permettre de te retrouver. Tous peuvent se retrouver en autant que tu as une certaine curiosité humaine et que le sujet t’intéresse», estime Sonia.

À pleine voix sera disponible gratuitement sur le site de l’ONF le 8 mars prochain à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

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