Un jeune nageur résilient se qualifie pour le championnat universitaire canadien
La pandémie est venue avec son lot de difficultés pour le nageur de Rosemont Samuel Bourassa. Il a notamment eu à composer avec des proches malades et des enjeux de santé mentale. Pour autant, il n’a pas baissé les bras et s’est récemment qualifié pour le championnat canadien universitaire.
«Ça faisait du bien de retourner en championnat. C’était mon premier depuis la COVID. Ça faisait du bien d’être de retour dans l’eau et j’ai battu mes vieux temps, explique le jeune de 20 ans qui étudie au baccalauréat en art, profil histoire à l’Université d’Ottawa. J’étais dans la catégorie “exhibition”, comme je suis en première année, et je ne pouvais pas participer aux finales. J’aurais fini 3e au Québec au 100 mètres sur le dos, et 3e ou 4e au 50 mètres. Ça me donne de l’espoir pour l’année prochaine.»
Avec ses performances, Samuel a d’ailleurs réussi à se qualifier pour le championnat universitaire national qui se déroulera à Québec du 24 au 26 mars.
Faire face à l’adversité
Le jeune nageur a toutefois eu à surmonter bien des obstacles pour obtenir ces résultats. L’isolement a été particulièrement difficile pour lui et ses parents, qui ont tous deux été malades au cours de la pandémie. Sa mère a vaincu un cancer du sein tandis que son père a eu à composer avec des problèmes de vision.
Ces circonstances difficiles ont fait en sorte que Samuel, en plus de tenter de s’occuper du mieux qu’il le pouvait de ses parents, a eu à prendre davantage de place auprès de sa sœur de 15 ans. Il ne s’est toutefois pas laissé abattre et affirme avoir appris de l’adversité.
«Mon rôle ne s’est pas juste limité à être étudiant et à être dans la piscine. J’ai eu à remplir un rôle plus demandant pendant la pandémie. C’est sûr que c’était difficile, mais ça m’a appris de grandes leçons, souligne l’étudiant-athlète. Maintenant que je suis passé à travers tout ça, je me sens vraiment libéré de juste être à l’école et de nager. Pour moi, c’est un privilège d’être à Ottawa et chaque journée est spéciale.»
Samuel affirme que les épreuves qu’il a eu à affronter ont eu un impact sur sa pratique sportive.
«Pour ce qui est de la résilience et de l’endurance, ça m’a permis de passer au travers de plusieurs défis. Le sport, c’est essentiellement ça: se surpasser et s’entourer de gens qui voient ton potentiel et qui peuvent faire sortir le meilleur en toi. Je ne serais pas ici sans mon entourage.»
De grands rêves
Dans un avenir prochain, Samuel aimerait beaucoup faire un échange étudiant. Pouvoir voyager tout en étudiant et en évoluant dans son sport représenterait un rêve pour le nageur.
Et s’il fait preuve de beaucoup d’humilité et de maturité dans ses réponses, l’athlète se permet toutefois de voir grand dans ses objectifs à long terme.
«Je veux continuer à performer et être un des meilleurs Québécois dans la piscine, insiste Samuel. C’est un de mes rêves d’être l’un des meilleurs de l’histoire de la natation au Québec. Je veux représenter d’où je viens, Montréal et Rosemont. Mais je me rends compte que c’est un privilège d’être dans la piscine et à l’école.»
Samuel Bourassa caresse d’ailleurs le rêve de participer aux prochains Jeux olympiques, qui se dérouleront à Paris en 2024. Il ne se met toutefois pas trop de pression. «J’y vais une journée à la fois. Je suis en sport pour avoir du plaisir!», conclut-il.