Françoise David, ancrée dans son quartier

Issue d’une longue lignée de politiciens, Mme David œuvre d’abord comme organisatrice communautaire dans différents milieux populaires (Sud-Ouest, Centre-Sud et Rosemont – La Petite-Patrie). Après 40 ans d’engagement social et de militantisme, notamment en faveur de la cause féministe, l’appel de la politique se fait sentir. En 2006, elle devient coporte-parole de Québec solidaire.

« Je voulais voir à l’Assemblée nationale des personnes qui, comme moi, portent des valeurs de justice et d’égalité. Je suis aussi écologiste et souverainiste. Pour moi, tout ça doit aller de pair; j’ai une vision globale de ce que pourrait être un projet de société pour le Québec », soutient celle qui a été élue pour la première fois en septembre 2012.

Se décrivant comme une « femme de terrain », elle dit aborder la politique de la même manière qu’elle le faisait lorsqu’elle oeuvrait dans le milieu communautaire.

« Je travaille toujours de la même façon : je commence par mettre des gens et des organismes ensemble autour d’une table et je leur dis parlez-moi. Je les écoute pendant une heure et demie et je prends des notes. Je les mets en réseau et je leur reviens ensuite avec des propositions. Ce n’est pas moi qui dicte, ce sont les gens qui m’alimentent et m’aident à trouver les bonnes pistes de solutions. Ce sont eux les vrais experts », explique Mme David.

Elle se félicite également du travail d’équipe qui se fait avec les autres paliers de gouvernance, autant municipal, fédéral que scolaire.

35 ans au cœur de La Petite-Patrie

Résidant dans La Petite-Patrie depuis 1979, Mme David a vu sa circonscription évoluer au fil du temps. Si elle estime que Gouin est un secteur qui va relativement bien, où l’on retrouve une « très belle dynamique ainsi que des gens éduqués, politisés et qui recherchent une qualité de vie », elle concède que ce quartier fait face à d’énormes défis.

En tête de liste se trouve le problème de la spéculation immobilière, qui augmente le fardeau fiscal des propriétaires, mais aussi des locataires. Une situation qui met en péril la mixité sociale de ce quartier.

Parmi les autres enjeux qu’elle souhaite défendre, il y a les questions des compteurs intelligents, des travailleurs autonomes, de l’accès à des ressources en santé mentale, du financement des organismes communautaires – plus particulièrement de la création d’un pôle communautaire au 6839, rue Drolet – et du financement des artistes locaux.

À quelques semaines du scrutin, Mme David aborde cette campagne électorale avec beaucoup de sérénité.

« Les échos que je reçois depuis 18 mois semblent dire que les citoyens sont contents de mon travail. Les gens me connaissent, ils savent que je suis intègre et cohérente. Je ne les tiens pas pour acquis, je vais continuer de leur répéter que j’ai envie de travailler avec eux. Ce sera à eux de décider », conclut-elle.

La campagne électorale est lancée

Tout au long de la campagne électorale, le Journal de Rosemontpubliera un portrait des candidats des principaux partis politiques dans les circonscriptions de Gouin et Rosemont. Cette semaine, nous débutons l’exercice avec les prétendants du Parti québécois et de Québec solidaire. Dans notre prochaine édition, ce sera au tour de ceux du Parti libéral du Québec et de la Coalition avenir Québec. L’ordre de parution des textes a été déterminée au hasard.