Saint-Jean-de-la-Croix devient une école de transition
La CSDM évalue actuellement l’état de son parc immobilier et cherche du même coup des lieux adéquats pour loger des étudiants provenant d’établissements touchés par les moisissures et la mauvaise qualité de l’air. Le pavillon Saint-Jean-de-la-Croix a ainsi été désigné pour devenir une école de transition, et ce, même si les tests sur l’état du bâtiment n’ont pas encore été effectués (ils le seront cet été).
« On le sait, il y aura des besoins éventuels de lieux pour accueillir des élèves en provenance des établissements problématiques. On nous a demandé d’identifier les écoles qui pourraient répondre à cette demande. Dans ma circonscription, Saint-Jean-de-la-Croix répond aux critères », laisse savoir la commissaire de Villeray – Parc-Extension, Dominique Cousineau.
À la rentrée scolaire de septembre, les élèves de 2e cycle primaire inscrits au régulier, de même que ceux ayant des troubles d’apprentissage, iront donc rejoindre ceux du pavillon Notre-Dame-de-la-Défense, où l’on retrouve actuellement 190 élèves des niveaux préscolaire et du premier cycle primaire.
Concernant la soixantaine de jeunes fréquentant les classes d’accueil de Saint-Jean-de-la-Croix, ils devront être déménagés à l’école Saint-François-Solano ou encore à Sainte-Cécile, deux établissements où l’on retrouve déjà des services pour les jeunes immigrants.
Service alimentaire?
Pour Lison Hovington, de la Maisonnette des parents, organisme qui assure le service alimentaire dans les deux pavillons de l’école de La Petite-Patrie, le changement de vocation de Saint-Jean-de-la-Croix s’avère être « une perte importante pour toute la vie du quartier Petite-Patrie ».
« Nous perdrons bien plus que l’une des plus vieilles écoles à vocation communautaire de Montréal, ce qui est déjà un drame en soit. C’est aussi un endroit où l’on pouvait tenir des activités de loisirs et sportives et où l’on retrouvait les locaux de l’organisme La Place des enfants. Mais le changement va surtout affecter les enfants qui ont recours à nos services d’aide alimentaire sur l’heure du dîner. Pour ceux qui s’en vont à Notre-Dame-de-la-Défense, s’est une question de logistique, ça peut aller, mais pour ceux qui quittent carrément l’école Petite-Patrie, on fera comment pour les rejoindre maintenant ? », se question-t-elle.
La commissaire de Villeray – Parc-Extension admet que les écoles Saint-François-Solano et Saint-Cécile ne bénéficient pas de l’aide alimentaire. « On sait que le changement de vocation de Saint-Jean-de-la-Croix créera des irritants pour nos organismes partenaires, mais on va regarder ce qu’on peut faire et on verra avec les nouvelles écoles d’accueil des élèves comment on peut remédier à cette situation. Vous savez, ce n’est pas par gaieté de cœur qu’on procède à ce changement, c’est pour répondre à un besoin d’espace de la CSDM. »