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Les centres communautaires sous la loupe dans Rosemont

Photo: Steve Caron/TC Media

À la suite de l’affaire de l’imam Hamza Chaoui dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM), le maire de Montréal, Denis Coderre, a invité les arrondissements à revoir leur réglementation sur les centres communautaires.

Rosemont–La Petite-Patrie réfléchit déjà depuis plusieurs semaines à encadrer davantage leur implantation.

Cependant, le maire de l’arrondissement, François Croteau, reste prudent, après le scandale déclenché par la volonté d’implanter un centre communautaire islamique dans MHM.

«Il faut faire attention aux déclarations que nous faisons. Le droit de liberté de parole est fondamental dans notre pays et doit être respecté. Cependant, s’il y a des propos haineux, la justice doit agir. Il est toujours périlleux et dangereux de vouloir faire justice soi-même à l’encontre des droits et libertés», explique-t-il.

Dissocier communautaire et religion
Actuellement, l’arrondissement compte une centaine de permis émis pour des lieux de culte, toutes religions confondues.

Il peut y avoir un usage mixte, soit lieu de culte et communautaire par exemple, mais le zonage doit permettre les deux usages.

Le maire Croteau indique que l’arrondissement a encadré, depuis trois ans, les zones où les lieux de culte sont autorisés.

Depuis plusieurs semaines, l’administration travaille également à encadrer davantage les demandes d’implantation des centres communautaires.

«Il faudra démontrer qu’on a réellement l’intention d’avoir des activités communautaires. Cela nous permettra d’avoir plus de « pogne » sur ce qui se pratique à l’intérieur. Il y aura également des critères d’implantation», précise le maire.

Des centres communautaires contrevenants?
Dans l’arrondissement, le centre communautaire islamique Al-Bayane a ouvert ses portes l’année dernière.

Précédemment situé à Montréal-Est, il a désormais pignon sur rue, à l’angle des boulevards Rosemont et Saint-Michel.

Ses responsables ont demandé, en janvier 2014, un certificat d’occupation pour des activités communautaires, une demande qui a été accordée.

Or, sur le site Internet «Le portail des musulmans du grand Montréal», le centre est répertorié dans l’onglet «Mosquée», comme offrant des prières régulières.

Une pratique courante si l’on en croit une source de la communauté musulmane, qui préfère garder l’anonymat. Procéder ainsi serait beaucoup moins contraignant, souligne notre interlocuteur.

La réglementation est pourtant très claire. «Si un centre communautaire faisait des pratiques qui s’apparentent à un lieu de culte, comme avoir une salle de prières avec un imam, il serait en contravention avec notre certificat d’occupation. On pourrait donc intervenir s’il y a lieu», affirme M. Croteau.

Pour le moment, l’arrondissement indique n’avoir jamais reçu de plaintes contre quelconque centre communautaire religieux et réalisé d’inspections dans ceux-ci.

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