Apprendre en s’amusant
Séjour dans un camp au milieu de la forêt, après-midi dans une résidence pour personnes âgées, soirées jeux avec parents et voisins, les enfants de l’école Henri-Beaulieu apprennent en s’amusant.
Les professeurs apprennent qu’une place pour toute une classe d’enfants se libère dans un un camp, en pleine nature, à Quyon, en Outaouais. Ils organisent alors des réunions afin de convaincre les parents. En une semaine, l’idée est approuvée.
«C’est occasion unique pour certains enfants, qui n’ont encore jamais eu l’opportunité de sortir de l’île de Montréal», confie Geneviève Cardinal, directrice adjointe de l’école Henri-Beaulieu. Début novembre, 75 enfants du troisième cycle sont ainsi partis pour quatre jours, nourris et logés gratuitement. Là-bas, ils ont fait du géo-repérage en forêt, du tir à l’arc et toutes sortes d’activités qui stimulent leur esprit d’équipe et le sens de l’entraide.
Aînés
Revenus à l’école, les enfants ont pour mission de créer des activités ayant pour objectif de donner au suivant. Ainsi, durant le mois de décembre, les enfants se sont rendus à la résidence Soleil chaque semaine pour jouer à des jeux de société avec leurs aînés.
«Ce fut un véritable partage intergénérationnel. Les enfants ont découvert les jeux auxquels jouaient les aînés et vice-versa. On pense vraiment renouveler l’expérience cette année», s’enthousiasme la directrice.
En plus de ces activités, les enfants ont organisé avec leurs professeurs des ateliers où les parents, amis, et voisins venaient jouer avec les enfants. Cela a pour but de pratiquer le français et faire découvrir des jeux de société aux parents afin de les encourager à s’amuser avec leurs enfants de retour à la maison.
En plus de travailler le français, ces différentes activités ont permis de «faire se rencontrer les gens du quartier et de créer des liens», explique Mme Cardinal.
L’école prévoit ainsi de poursuivre ces activités. Une soirée festive où enfants et adultes se divertiront avec des jeux de société va être organisée prochainement. Les professeurs prévoient aussi un prochain séjour au camp en mars ainsi que deux séjours par année pour les cinq prochaines années.